Dans le cadre de la clôture de la rencontre « workshop » des experts africains qui s'est tenue durant trois jours au Centre national de recherche préhistorique anthropologique et historique d'Alger, une conférence de presse a eu lieu, hier matin, au cours de laquelle les organisateurs ont dévoilé certaines résolutions-clés. L'objectif de cette réunion de travail, qui s'est déroulée du 5 au 7 février, a permis aux participants de se concerter sur l'organisation d'une grande exposition portant sur 18 chefs-d'œuvre africains du patrimoine immatériel et sur les arts anciens africains. En effet, l'exposition documentée et visuelle met en scène 18 chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité, en utilisant la vidéo par immersion avec des objets représentatifs. Ce concept permet de restituer le contexte des chefs-d'œuvre en interaction avec le visiteur. C'est une initiation au patrimoine immatériel et matériel. L'exposition, qui se déroulera au-delà du Festival panafricain, a été, rappelons-le, décidée par l'Union africaine lors de la réunion des ministres arabes en 2005 à Nairobi. Cette 2e édition va regrouper un très grand nombre de pays souverains. Hachi Slimane a indiqué que l'objet de la réunion portait sur le le concept de cette exposition singulière et plurielle. Cette dernière occupera une superficie de 2500 m2 à la Safex. Dans son allocution, Mohamed Djehich a révélé que le travail collectif entrepris entre experts de chaque pays a permis d'énumérer certaines difficultés liées à l'organisation de l'exposition. Il a été ainsi soulevé le problème du transport des objets de valeur qui seront acheminés en Algérie. Des mesures appropriées, dira-t-il, doivent être prises afin de les soumettre au gouvernement. Parmi les décisions précises par les experts figure l'élaboration d'un catalogue et le concept scénographie. La date du 28 février a été arrêtée pour la réception de tous les matériaux et ce, afin de pouvoir faire la scénographie adéquate. Les points forts de cette exposition, avertit Slimane Hachi, seront sans conteste les 18 chefs-d'œuvre : « Nous ne nous arrêterons pas à ces chefs-d'œuvre car l'Afrique regorge de trésors. Nous avons demandé aux participants d'instaurer une carte de l'Afrique, afin d'offrir à chacun une tribune d'expression. » Il est important de signaler qu'un chef-d'œuvre sera l'apanage de deux ou trois pays. Il s'agira d'une exposition où il n'y aura pas de hiérarchie des pays, mais une classification par thème. La culture africaine, qui occupera une place de choix, sera représentée sans frontières. Pour l'heure, seulement seize pays faisant partie de l'Union africaine ont confirmé leur participation à ce deuxième festival. A la question de savoir quel a été le budget global octroyé à la manifestation, il a été avancé le chiffre de 500 millions de dinars.Il est à noter que l'Algérie donnera la pleine mesure de son talent pour présenter le thème de l'ahellil du Gourara. Ce dernier est un genre poétique et musical emblématique des zénètes du Gourara, pratiqué lors des cérémonies collectives. La poésie, le chant polyphonique, la musique et la danse se joignent au joueur du genre « bengri », ainsi qu'un chanteur et un chœur.