Les participants au colloque international sur l'anthropologie africaine ont exprimé, hier, à Alger, leur volonté unanime de voir cette rencontre se pérenniser selon une périodicité biennale et se constituer en congrès panafricain des anthropologues. Lors de la clôture de ce colloque, organisé par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain qui se tiendra du 5 au 20 juillet en Algérie, les participants ont exprimé leur souhait de convier, à Alger, la réunion d'un groupe d'experts africains qui se chargerait d'élaborer les textes régissant les structures et définissant les modalités permettant la concrétisation du projet. Ils ont précisé que le groupe d'experts qui «pourrait se réunir à Alger en janvier 2010», aura pour mission de proposer des axes de travail concrets, dont la réalisation d'un dictionnaire anthropologique africain, la coédition de publications scientifiques dans le champs des sciences humaines et sociales, l'octroi de bourses de recherche post-doctorales et l'ouverture par différents pôles universitaires et scientifiques africains d'Ecoles doctorales institutionnelles. Par ailleurs, les participants à ce colloque ont considéré que si le premier Panaf d'Alger (1969) a permis aux intellectuels du continent de se réunir en symposium, le second a offert l'opportunité aux anthropologues africains de se retrouver en nombre représentatif pour débattre de questions touchant à la culture, à la recherche scientifique et à la production intellectuelle du continent, relevant que le colloque représente «un point de départ pour une coopération scientifique interafricaine». Soulignant la nécessité d'établir et d'approfondir des liens pérennes entre les institutions scientifiques et académiques africaines, ces experts ont mis en exergue «l'importance de se doter en moyens humains, organiques et financiers favorisant une coopération régulière et permanente».