La carence en iode risque de devenir, si rien n'est fait, un véritable problème de santé publique en Algérie », a indiqué à El Watan T. H. Ferhat, PDG de l'Entreprise nationale des sels (Enasel), rencontré au centre de formation du complexe d'El Outaya, en marge de la réunion annuelle qui regroupe autour du staff de l'entreprise l'ensemble des distributeurs et agents agréés de l'Enasel, le thème étant la concertation pour une meilleure promotion et commercialisation des divers produits de l'entreprise. « Une récente étude du marché, dira M. Ferhat, a fait apparaître que la plupart des 17 000 boulangers algériens, dont 3500 rien que pour la région d'Alger, utilisent pour la confection du pain, du sel sans iode, la plupart du temps de médiocre qualité, et qui plus est, non traité mais acheté, il faut en convenir, à bas prix à des privés, avec toutes les conséquences néfastes pour la santé du consommateur, quand on sait que le vecteur régulier de l'apport en iode pour le corps humain, restera toujours le sel contenu dans le pain. » A cet effet et pour l'année en cours, une politique commerciale dynamique ciblant à la fois le consommateur par le biais des maisons du sel que l'entreprise avec ses partenaires proposent d'installer dans une première étape dans chaque chef-lieu de wilaya et les boulangeries avec un démarchage accrocheur a été convenue avec les distributeurs de l'Enasel en vue de conquérir au moins le tiers d'un marché estimé à 30 000 t/an. A propos de marché, malgré la perte temporaire de celui de l'Entreprise nationale des industries pétrochimiques dont le complexe de Skikda est à l'arrêt pour rénovation, et le marché de l'Irak pour cause de guerre, Enasel avec un chiffre d'affaires de plus de 100 milliards, a terminé l'année 2004 avec un bilan positif ; ce qui lui a permis, selon son PDG, de poursuivre sa politique d'auto-investissement pour la rénovation de l'outil de production, sans pour autant oublier de récompenser les plus performants de ses distributeurs agréés, fer de lance de son nouveau management « afin de stimuler leur goût du gain et partant les intérêts de l'entreprise ». La palme est revenu à Z. Aggoun, qui avec un chiffre d'affaires de 10 milliards de centimes a distancé ses 24 collègues, ce qui n'a nullement empêché son représentant de discuter âprement, exigeant la baisse du prix du produit Rafi, réclamant l'augmentation des ristournes et sollicitant de petits et grands privilèges comme l'instauration à la porte des unités d'une chaîne spéciale pour les distributeurs agréés dont les camions ne doivent souffrir aucun retard lorsqu'ils se présentent pour charger les produits de l'entreprise.