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Taha Hassine Ferhat. PDG d'Enasel
« La concurrence déloyale nous a lésés »
Publié dans El Watan le 09 - 05 - 2005

23 unités de production de sel implantées dans la wilaya de El Oued ont fait l'objet ce mardi d'une décision de fermeture. Elle fait suite à l'intervention des inspecteurs de contrôle de la direction du commerce de la wilaya de El Oued à l'origine de la découverte d'une importante quantité de sel.
Après analyse en laboratoire, ce produit conditionné sous emballage sur lequel est inscrit sel de table iodé s'est avéré être sans iode. Cette décision coïncide avec l'organisation ce dernier mardi de la journée d'étude sur le sel, à l'initiative de la direction du commerce de Annaba en collaboration avec l'entreprise publique économique du Sel (ENASEL) Constantine. A travers cette manifestation, cette entreprise qui rayonne à hauteur de 49% sur le marché national, tente de reprendre l'initiative et de conquérir d'autres parts de ce marché. M. Taha Hassine Ferhat, son président directeur général a, à travers l'interview qui va suivre, voulu montrer qu'il entendait donner un autre essor aux activités de son entreprise. Il a donc mis à profit la possibilité que lui offre cette rencontre pour aller vite en besogne et, par une exposition, faire connaître la multitude de sa production qui va du sel de table iodé, sel industriel, de bains, détartrage des machines à laver, lavage de vaisselles, sel désodorisant...
Faut-il croire qu'il a fallu le scandale du sel non iodé destiné à la consommation humaine pour que votre entreprise s'ouvre à la communication ?
Absolument pas, notre approche de la communication se voulait par étape pour une meilleure sensibilisation des consommateurs. Pour preuve, au delà de l'aspect publicitaire et de l'extraordinaire tremplin qu'offre nos différents emballages en plastique et en carton, nous avons également organisé une rencontre similaire à celle de Annaba à Tiaret. Cette dernière était la première de toute une série de rencontres programmées pour être organisées dans les 48 wilayas du pays. Cette affaire de sel non iodé commercialisé à destination de la consommation humaine n'a fait qu'accélérer notre mouvement. L'objectif recherché étant de sensibiliser les populations sur la qualité du sel que notre entreprise produit y compris celui iodé.
Une production apparemment méconnue au regard de ces 51% de parts de marché détenues par vos concurrents nationaux du secteur privé...
Il va de soi qu'en tant qu'entreprise publique, notre souci premier est de veiller eux respects des normes de production du sel sous toutes ces formes. Ce qui nous a valu des félicitations des plus grandes institutions internationales dont celles onusiennes. Nous ne sommes pas arrivés à ce stade des résultats comme çà. Nous avons préalablement investi dans différentes certifications de notre process de production. Le Plan HACCP de prévention contre les différents risques alimentaires en est un. Il y a également celui référentiel TEJ de l'IANOR. C'est dire que tous ces investissements ont conduits à d'autres charges qui se répercutent systématiquement sur le prix de revient qui est actuellement de 6,7 dinars.
Cela ne justifie nullement l'absence de vos produits dans les commerces...
Je le reconnais mais cela tient à l'aspect de la consommation. Il y a des régions où l'on consomme moins de sel que dans d'autres. Actuellement l'Algérie consomme une moyenne de 21 kg/an par ménage. Ce qui est de loin très en deçà de la moyenne mondiale. A titre d'exemple, à Skikda cette moyenne est de 10 kg/an, 18 à Guelma et El Tarf, 5 kg/an à Bouïra et Djelfa. Il y a également cette concurrence déloyale contre laquelle nous sommes impuissants. La commercialisation du sel non iodé sous emballage qui indique le contraire est un autre fait. Nous l'avons à maintes reprises dénoncé sans que ne trouvions un quelconque écho. Il a fallu que la gravité de la situation soit confirmée via El Watan par la DCP de Annaba et des praticiens du secteur public dont le Pr Abderahmane Saadia pour que l'on prenne sérieusement en charge ce dossier. Je le précise commercialisé du sel non iodé pour la consommation humaine est très grave car, il y va de la santé de la population. D'autant que les algériens consomment beaucoup de pain sensé être produit avec du sel non iodé. Et quand on sait que pour les 40.000 tonnes en besoins nationaux pour la panification, seules 4000 tonnes de sel produit par notre entreprise est utilisé par plus de 9200 boulangers. Il faut savoir que pour chaque baguette de pain, 4 gr de sel iodé sont nécessaires.
Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour réagir alors que Enasel existe depuis l'indépendance ?
Le problème ne se posait pas à l'époque où nous avions le monopole de la production du sel. C'est à partir des années 90 avec la cession aux privés de concessions minières que le problème du trafic sur la qualité a surgi. Les producteurs de la région de Oued Souf avec le grand salin algérien d'une capacité de production de 150 000 Tonnes/an, ont pratiquement inondé le marché national de leur sel qu'ils produisent grossièrement et sans même prendre la précaution de vérifier s'il contient de l'iode ou non. J'estime qu'il est grand temps que cete activité soit réorganisée comme par exemple l'obligation d'instituer une table salante qui ne coûte pas très chère.
Quelles sont les capacités globales de production de votre entreprise ?
Nos 6 unités implantées à Oran, Rélizane, Oued Souf, Sétif, Ain M'lila et Skikda ont une capacité globale d'extraction de 350.000 tonnes/an en sel alimentaire et industriel. Avec un effectif global de 1100 travailleurs, nous réalisons un chiffre d'affaire de 1 milliards de DA/an. Le sel industriel est destiné aux entreprises comme l'ENIP Skikda et pour l'industrie du papier de cellulose. Ce domaine industriel nous le maîtrisons à 85%. Le sel alimentaire de nos concurrents est commercialisé sans facture et le plus souvent avec des facilités de paiement. Ce qui n'est pas notre cas notamment en matière de facturation ce que nos clients commerçants grossistes, détaillants et boulangers préfèrent éviter. Et même s'ils en prennent une quantité, si sur le plan de la qualité et de la teneur en iode, le seul de nos concurrents ne peut lui résister, il va de soi que son prix est dissuasif.
Parallèlement aux rencontres, envisagez-vous d'autres initiatives ?
Nous allons davantage marquer notre présence sur le terrain par le biais de la communication qui est l'arme de ce siècle. Nous avons déjà gagné la bataille de l'emballage unique en son genre dans tout le maghreb. Comme je l'ai déjà di, il y a également la qualité de nos produits et leur certification aux différentes normes ISO. Nous avons planifié investir 10 à 15 millions DA/an pour la formation de nos effectifs et la réorganisation de notre centre de formation à Aïn Taya. Je dois dire que nous sommes nettement en avance sur nos homologues de la Libye, Tunisie et du Maroc ; Particulièrement les 2 premiers pays d'où nous venons de revenir à l'issu d'une visite de travail.
Ce qui revient à dire que Enasel envisage d'exporter ?
Nous avons réussi à décrocher plusieurs marchés africains de sel alimentaire et industriel comme au Mali et au Niger. Nous sommes également présents sur les marchés espagnols et français avec le sel industriel. Comme vous le savez, le sel alimentaire est un produit de proximité. Son prix de revient dépend de son transport. Notre objectif est donc de nous imposer dans des produits à forte valeur ajoutée entre autres le sel de bain ou le sel pour le traitement des eaux que nous sommes les seuls à produire.


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