Un acte de vente a été signé par MM. Boukerma et Isaâd Rebrab, respectivement PDG de l'ETK et de Cevital, alors que l'ouverture publique des plis des souscripteurs a été faite en avril dernier. La décision de privatisation de l'unité Lalla-Khedidja entre dans le cadre du programme du gouvernement pour la cession du marché de l'eau minérale et des boissons gazeuses et aux investisseurs privés, rappelle le PDG de l'ETK. «L'Etat ne veut plus financer le marché de l'eau minérale et celui de la limonade», a-t-il indiqué. Les 75 travailleurs de ladite unité, qui ont opposé, pendant plusieurs mois, un refus catégorique contre la cession de leur entreprise, ont finalement adhéré au plan de privatisation. «C'est parce que nous avions eu peur de perdre nos emplois que nous nous sommes opposés à toute perspective de privatisation», expliquent les délégués de la section syndicale des travailleurs. Mais le propriétaire du groupe Cevital a, selon notre interlocuteur, promis la pérennité des tous les emplois, et les salaires seront garantis et revus à la hausse. Les employés se déclarent satisfaits de la nouvelle équipe dirigeante, et ils sont motivés à reprendre le travail comme avant. Dans l'acte de vente qu'il a signé, l'acquéreur s'est engagé à investir près de 2,5 milliards de dinars pour la modernisation de l'équipement et l'extension de l'unité, et ce, sur une période s'étalant sur deux ans. Il assurera, en outre, la formation des employés pour une meilleure utilisation des nouveaux équipements. L'extension de l'unité demande un terrain supplémentaire sur le site de fabrication, ajoutent nos interlocuteurs. L'emballage en PVC, qui a fait, autrefois, perdre à Lalla-Khedidja la plupart de ses clients, sera remplacé par le PET. Le nom de cette marque est cependant gardé par l'acquéreur. Soulignons que les six complexes hôteliers appartenant à l'ETK seront, eux aussi, privatisés dans les prochains mois, affirme son PDG. Il s'agit, entre autres, des hôtels de Lalla-Khedidja et le Belloua à Tizi Ouzou, le Djurdjura à Aïn El Hammam, le Bracelet d'argent à Ath Yenni et celui de Mizrana à Tigzirt. Mais «nous devons d'abord les racheter auprès des services des Domaines de la wilaya de Tizi Ouzou, établir des actes de possession pour pouvoir enfin les proposer à la vente», explique M. Boukerma. «C'est avec l'argent de la vente de l'unité de l'eau minérale de Lalla-Khedidja que nous allons payer les services des Domaines», ajoute-t-il.