Officiellement, et si l'on croit les réglementations internationales, il n'y aurait pas de danger à vivre à proximité des stations de base (ou antennes relais). Un grand nombre d'études scientifiques le dit avec un recul nécessaire car elles ont démarré il y a plusieurs dizaines d'années, avec l'apparition des premières antennes pour la radiodiffusion, la télévision ou les radars. Plus de 400 rapports et études sur l'exposition aux ondes, dites radio, ont été publiés. Ils s'appuient notamment sur l'observation des populations vivant à proximité d'émetteurs radio ou TV. Ces émetteurs utilisent des ondes de même nature que celles de la téléphonie mobile mais, en moyenne, 1000 fois plus puissantes. Les avis des experts scientifiques sont convergents : les niveaux de puissance des antennes de téléphonie mobile sont trop faibles pour présenter un risque pour la santé des personnes vivant dans leur voisinage. Pourtant, dans certains pays européens, des voix s'élèvent pour dénoncer des failles dans les études et estiment que les antennes relais sont au moins responsables d'un réchauffement des pourtours de l'installation émettrice. En gros, selon l'endroit où on se trouve, le rayonnement est plus ou moins important, mais reste tout de même «encaissable» par le corps humain, sauf dans les cas d'exposition réellement prolongée. Un exemple : l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSE), chargée par le gouvernement français du dossier santé et mobiles, ne nie pas les troubles ressentis par les personnes vivant près des antennes migraines, insomnies…, mais les qualifient de psychosomatiques, provoquées par la peur de l'inconnu. «Faux !», rétorquent d'autres scientifiques souvent proches des associations opposées aux stations relais. Ces antennes pourraient entraîner des lésions beaucoup plus graves : épilepsie, maladie d'Alzeimer, voire même des cancers. Des scientifiques dénoncent l'apport financier des opérateurs à ces études mettant en cause par la même leur indépendance. Ce qui est certain, c'est que l'émission d'ondes nocives par les BTS, représente moins de 1% de celles émises par les antennes FM et HF. Celles-là mêmes n'atteignent jamais les deux tiers de la dose critique admise. Les président de l'association des médecins algériens avait déclaré, il y a trois mois, lors d'un débat radiophonique, qu'aucun cas de maladie grave ou bénigne n'avait été enregistré en Algérie depuis l'avènement de la téléphonie mobile (NMT puis GSM). Finalement, rien n'indique avec précision le danger que peut représenter les antennes relais pour la santé de nos concitoyens.