Dans sa lutte contre les préjugés et les obstacles dressés sur un chemin à la fois sinueux et caillouteux, l'Association des parents d'enfants infirmes moteurs cérébraux (APIMC) de Sétif, ne pouvant avancer seule, se rend à l'évidence, que sans un «réseau» solide et efficace, son long combat risque de s'essouffler, un jour ou l'autre. Ainsi, l'APIM, membre actif du programme concerté pluri-acteurs (PCPA), plus connu sous la dénomination Joussour, regroupant des centaines d'association algériennes et françaises, met le cap sur le partenariat entre les deux rives de la Méditerranée. À cet effet, le président et une psychologue clinicienne de l'association, ont, sur invitation de l'association, le «plateau»-quartier Mistral Eaux-Claires de Grenoble, séjourné durant une semaine à Grenoble où ils ont, non seulement visité des structures spécialisées et discuté avec le monde associatif, mais exposé l'expérience de leur association considérée par les initiés comme un modèle du genre. Avant de faire connaissance avec la manière de faire du mouvement associatif français s'appuyant dans une large mesure sur le soutien moral et matériel de la collectivité, les représentants de l'APIMC ont, à travers, les questions relatives au recensement des enfants handicapés (IMC), à la réadaptation fonctionnelle, à l'initiation scolaire, la préparation à l'activité culturelle, à l'aide des familles des zones reculées, à la prise en charge psychologique, à l'amélioration des activités individuelles et collectives de la prononciation (dyslexie, dysphasie), pour ne citer que ces points, exposé une infime partie du titanesque travail réalisé par l'association depuis sa création en 1990. «Durant notre séjour en France, on a mesuré le poids et l'efficacité du travail en réseau. On a aussi remarqué la synergie qui fédère les énergies du mouvement associatif activant dans une extraordinaire symbiose avec la mairie de Grenoble. Nous avons en matière d'éducation inclusive, d'auxiliaires à la vie scolaire, et d'autres chapitres se rapportant à la vie des IMC beaucoup à faire avec l'association le plateau mistral présidée par Hacen Bouzeghoub qui n'a ménagé aucun effort pour la réussite de ce premier contact, fructueux à plus d'un titre. Je dois en outre rendre hommage au personnel du consulat de Grenoble et à sa tête Mr le consul à l'écoute. Je remercie vivement Mme Monique MUTH, (chef de projet coopération décentralisée à la mairie de Grenoble), très engagée dans le partenariat du monde associatif des deux rives. Réalisé grâce au concours et engagement de PCPA (Joussour), le déplacement à Grenoble nous a permis d'exposer le chemin parcouru par l'APMIC, d'échanger et de s'inspirer de l'expérience française. Pour la consolidation des contacts et du travail en réseau, nous allons prochainement recevoir une déléguée de PCPA et probablement une délégation de Grenoble», souligne Mohamed Kentache, président de l'APIMC. Et d'enchaîner à propos d'un projet relatif à l'épanouissement des jeunes IMC, lesquels expriment un intérêt particulier et une grande motivation pour le domaine artistique. «Dans le but de développer les compétences artistiques des adolescents et jeunes IMC, nous avons convenu avec l'association «le Plateau» quartier Mistral Eaux-Claires à Grenoble, un accompagnement. Avec son approche éducative multidisciplinaire, notre partenaire va nous aider à concrétiser cet ambitieux projet. Nous avons discuté de la possibilité de nous envoyer un référent-conseil devant nous aider et nous orienter dans la mise en place dudit projet», précise notre interlocuteur.