Les services techniques les ont classées catégorie rouge. Au lendemain de cette catastrophe, ces familles ont été «casées» dans des tentes en attendant un hypothétique relogement. Au jour d'aujourd'hui, ces familles, détentrices d'attestations de sinistré, pâtissent toujours dans ces tentes qui n'ont pas résisté aux aléas de la nature. En plus de cet impondérable, ces citoyens ont fait l'objet d'une décision d'expulsion prononcée par le tribunal de Boumerdès à la suite d'une plainte déposée à leur encontre par le propriétaire légitime du domaine. «Nous ne quitterons pas le siège de l'APC jusqu'à ce que le président de l'APC trouve une solution à notre calvaire», a tempêté un sinistré. Au moment où la colère monte d'un cran, une femme visiblement atteinte d'une crise d'hystérie s'est évanouie et fut conduite à l'hôpital. Ahmed Makheloufi, vice-président de l'APC chargé du social, s'est déclaré «sensible» aux revendications de ces citoyens, mais, a-t-il reconnu, «il s'agit d'un cas très délicat que nous avons pris en charge». Selon lui, les dossiers des anciens domaines agricoles sont gérés directement par le wali d'Alger. «La récupération des chalets libérés par les citoyens dont les bâtisses ont été restaurées reste la seule issue au calvaire de ces sinistrés.»