Le prix Mouloud Mammeri institué par Agraw adelsan amazigh (Fédération nationale des associations culturelles amazighes) en 1991, pour récompenser la meilleure œuvre littéraire en langue amazighe reprend après plusieurs années d'interruption. La relance du prix ne concerne pas toutefois la remise de la distinction qui porte le nom de Mouloud Mammeri, mais la présentation d'un roman primé en 1992 et édité par Agraw dernièrement. Lors de la cérémonie, qui a eu lieu jeudi dernier à la maison de la culture de Tizi Ouzou, Malika et Idir Ahmed Zaïd, responsables de Agraw adelsan amazigh ont présenté le roman Arrac n tefsut (les enfants du printemps) et son auteur Youcef Oubellil. « La cérémonie d'aujourd'hui est importante, car nous avons matérialisé la production de jeunes écrivains en éditant l'un des premiers romans primés en 1992 », a expliqué Mme Ahmed Zaïd à l'assistance. Youcef Oubellil, licencié en langue anglaise, en parlant de son roman, dira : « Ce n'est pas un ouvrage sur l'histoire des évènements 1980, mais c'est plutôt une histoire romancée. J'ai fixé sur l'écrit une facette de ces événements, car pour moi, c'était une sorte de renaissance pour nous et une prise de conscience de notre identité. » Une vente-dédicace a suivi l'exposé. A rappeler que sept éditions du prix ont été organisées. La manifestation annuelle « a été mise en veilleuse en raison des douloureux événements qu'a vécus la Kabylie. Actuellement, des manuscrits parviennent à Agraw et la 8e édition du Prix Mammeri sera organisée dès que tout sera prêt », a indiqué Idir Ahmed Zaïd. Le prix Mouloud Mammeri a pour principaux objectifs d'encourager l'écriture en tamazight et par voie de conséquence, la normalisation de la langue amazighe.