Après une attente qui n'a que trop duré, à savoir 17 jours depuis le déclenchement de la grève générale ayant paralysé le centre universitaire de Bouira et à laquelle avaient appelé sept organisations estudiantines, dont l'UGEL, l'AREN, l'UNJA, le SNE, la LNEA, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se décide enfin à y dépêcher une commission pour s'enquérir de la situation et tenter une médiation. En effet, ce n'est qu'après que le bras de fer ayant opposé l'administration à ces étudiants ait atteint son summum, qu'une commission ministérielle a débarqué en fin de semaine écoulée, pour chercher à comprendre de quoi il s'agissait. Pourtant, du côté des organisations contestataires, l'on entend maintenir encore la protestation qui, visiblement, s'inscrit dans la durée. En effet, les étudiants, dans un communiqué de presse, qui a été émis par ces derniers, pour dénoncer « l'absence de sérieux dans le traitement du mouvement de protestation », avant d'ajouter que « la commission ministérielle que nous avons demandée pour solutionner les problèmes posés (…) ne nous a pas présenté des solutions à nos problèmes ». Sur ce, les signataires du communiqué précisent que « la probabilité de l'amplification du mouvement de protestation demeure de mise », tout en annonçant l'organisation prochaine de « marches de protestation en réponse à cette attitude ». Pour rappel, les étudiants contestataires ont dénoncé plusieurs insuffisances tant sur le plan pédagogique que social. Entre autres revendications formulées, l'envoi d'une commission ministérielle devant enquêter sur ce qui est qualifié de « pourrissement agissant », et la demande du départ du directeur de ce centre universitaire. A la fin des travaux de la commission ministérielle, tard dans l'après-midi de mercredi passé, un communiqué signé de l'administration a été rendu public, là où il est précisé que toutes les doléances des étudiants contestataires ont été prises en compte, et transmises à la tutelle. Pour ce qui de l'affaire de l'étudiant ayant été exclu, selon les dires des étudiants, la commission a rétorqué que l'étudiant en question n'a jamais été exclu, et qu'il poursuivait encore ses études. Et, c'est ainsi que les membres de ladite commission appellent les étudiants à reprendre leurs cours, afin d'éviter des retombées néfastes sur le bon déroulement de l'année universitaire. Ainsi et au vu de la situation qui y prévaut, caractérisée par une montée au créneau de ces organisations, il est à conclure que le bras de fer opposant les deux parties n'est pas prêt à connaître son épilogue. Les étudiants, en dépit des assurances de l'administration et de la commission ministérielle qui y a été dépêchée, quant à la prise en charge de leurs revendications, maintiennent leur position de continuer le débrayage.