Rien n'a changé au centre universitaire. Non seulement les étudiants maintiennent leur mot d'ordre de grève après trois jours de débrayage, mais encore ils menacent de recourir à des actions radicales si les responsables concernés ne manifestent toujours pas de réaction à leurs revendications. Celles-ci, rappelons-le, concernent l'hébergement, la restauration, le transport et la sécurité dont les conditions sont jugées inadmissibles au sein des trois résidences. Rencontrés hier devant la principale résidence, les représentants des cinq structures estudiantines (ONSE, Onea, SNE, UNJA et LNEA) dénoncent le silence opposé à leurs revendications et demandent, outre le départ des responsables des résidences universitaires pour leur incompétence dans la gestion des œuvres universitaires, la constitution d'une commission d'enquête sur la situation régnant à ce niveau. A titre d'exemple, nos interlocuteurs citent les plats médiocres servis à l'heure des repas. A propos des moyens de transport, ils soulignaient la vétusté des cars Sonacome, sans essuie-glaces, tombant facilement en panne et arrivant rarement à l'heure. Ainsi, depuis samedi, ce sont plus de 5000 étudiants en colère qui boycottent les cours au niveau des trois instituts de droit, d'économie et des lettres arabes qui constituent le centre universitaire de Bouira.