C'est justement dans ce contexte que les nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa ont vu le jour, l'une érigée à mi-chemin entre la ville de Constantine et la localité de Aïn Smara, en aval du plateau de Aïn El Bey, et l'autre construite à la périphérie de la localité d'El Khroub, à 15 km du chef-lieu de wilaya. C'est également dans cette même perspective que les communes de Aïn Abid et Benbadis ont été inscrites au rang de futures zones d'urbanisation. Il a semblé évident alors pour les autorités locales et le ministère de tutelle de revoir le Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU). A partir de ce constat, la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de Constantine s'est vu confier, dans un premier temps, une mission d'expertise devant permettre de rectifier le tir par rapport aux carences identifiées dans l'aménagement des nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa. Mais le compteur ne s'est pas arrêté, pour autant, de tourner à la direction de l'urbanisme et de la construction en charge également de la gestion du dossier ultrasensible des glissements de terrain, de la démolition des bâtisses menacées par ce phénomène, du confortement des sites en situation de danger ainsi que de l'aménagement des terrains laissés en friche suite aux opérations de démolition. Un dossier qui fait l'objet d'une attention particulière au même titre d'ailleurs que le programme d'aménagement des terrains issus de l'opération d'éradication des bidonvilles. Quelques dossiers parmi d'autres mais qui traduisent cependant toute la spécificité de notre bon Vieux-Rocher. S'agissant du dossier relatif aux glissements de terrain, le directeur de l'urbanisme et de la construction a indiqué que «l'étude de ce phénomène est menée depuis des mois. Elle permettra de localiser avec précision tous les sites à risques et de déterminer leur degré de vulnérabilité, à l'exemple des zones du Bardot, Kitouni et le pont de Sidi Rached.» Il y a donc péril en la demeure et ce dernier ne le cache pas en observant qu'«une fois cette étude terminée à l'échéance du premier trimestre 2005, une surveillance quasi permanente des sites à haut risque sera confiée à un observatoire qui devra alerter les autorités compétentes au moindre mouvement de glissements de terrain.» Abordant le chapitre relatif à l'aménagement des terrains récupérés suite à l'opération de démolition initiée dans l'urgence suite à une expertise pointue confiée aux bons soins du CTC, le directeur de l'urbanisme révélera que «le site laissé libre après la démolition de l'immeuble dit Beau Cadeau va servir à la construction d'un parking horizontal d'une capacité de 100 à 150 véhicules.» Un projet qui tient à cœur aux riverains, d'autant que la clôture de sécurité ceinturant ce site n'est pas sans causer des désagréments aux automobilistes et aux piétons. A ce sujet, ce dernier dira : «Le retard enregistré dans le lancement des travaux se justifie par l'impérieuse nécessité d'ériger un mur de soutènement dont les dimensions seront de 12 m de haut sur 100 m de long. Il aura essentiellement pour effet de stabiliser et de soutenir le boulevard Belouizdad. Les travaux devraient être lancés au début du mois de décembre 2004. Quant à la clôture à laquelle vous faites allusion, elle sera maintenue jusqu'au terme de ce chantier, et ce, pour des raisons évidentes de sécurité pour le citoyen.» Sur ce dossier, il se montrera rassurant en insistant sur le triple impératif du respect des délais de réalisation, du confortement de ce site menacé par les glissements de terrain et sa sécurisation optimale compte tenu de la circulation importante des piétons et des automobilistes aux abords immédiats de ce chantier. Répondant à une question touchant à l'aménagement des sites en «friche» suite à la démolition de plusieurs bâtisses dans le périmètre de la zone du quartier de Belouizdad, le directeur de l'urbanisme dira : «Ils sont, pour la plupart, en voie d'aménagement, certains en aires de jeu ou de détente, d'autres seront tout simplement boisés au regard de leurs caractéristiques.» A propos du dossier des terrains récupérés suite à la démolition des bidonvilles, notamment ceux du Bardot, Tenoudji et Gance, le directeur de l'urbanisme et de la construction dira : «L'étude d'aménagement de ces sites sera confiée au bureau d'études qui aura satisfait aux critères du concours initié par les services compétents et ce conformément à la procédure en vigueur pour ce type d'opération. Mais, d'ores et déjà, je peux vous dire que le terrain Tenoudji sera boisé et aménagé en aires de jeu et de détente. Les amateurs de jogging y trouveront également leur compte. Sur le terrain Gance, il est prévu une zone de loisirs ainsi qu'une promotion immobilière de haut standing. Enfin concernant le site du Bardot, il sera aménagé en une zone de détente, agrémentée d'un jardin public et d'aires de jeu pour les jeunes et les moins jeunes.»