Jamais, au grand jamais, les prix des fruits et légumes n'ont connu d'aussi vertigineuses hausses que celles enregistrées, ces derniers temps, sur les marchés de la région, même s'il demeure entendu que Aïn Béïda est considérée comme la ville où se pratiquent les prix les plus bas. Comme lors de l'hiver précédent, c'est la pomme de terre qui voit son prix s'envoler, jusqu'à devenir prohibitif. Qu'on en juge : le kilo cédé à 45 et parfois 50 DA a de quoi donner le tournis, même aux gens soi-disant aisés et disposant d'un portefeuille bien garni. Est-ce parce que ce tubercule (la pomme de terre) est incontournable pour tous les ménages, après bien sûr le pain, que son prix ne cesse d'augmente ? Il y a à peine deux années, le kilo de pomme de terre ne dépassait pas les 20 DA. Pourtant, l'année semble propice pour un développement certain du maraîchage que beaucoup de fellahs ont adopté et pratiquent à travers plusieurs communes de la wilaya, comme Aïn Kercha, Fourchi, F'kirina, etc. Apparemment, les producteurs, et les coûts pratiqués sur les marchés le confirment, ne font pas recette en raison des semonces et des intrants dont les prix sont tout simplement onéreux, d'où les tarifs inabordables des légumes. Ce dernier jeudi, au niveau du marché hebdomadaire de Meskiana, la mercuriale a flambé : artichauts, petits pois et courgettes se font désirer et pour cause, les prix sontexcessifs : 100 DA le kilo pour chacun des trois légumes. Piments et poivrons demeurent intouchables et tiennent ainsi le haut du pavé. Exception faite des oranges dont le prix se stabilise entre 50 et 80 DA, les autres fruits, telles les pommes Golden ou les bananes, gardent la cote. « C'est difficile aujourd'hui de se permettre tout », dira un père de famille et néanmoins client de ce marché.