Ces enseignants souffrent du manque de moyens pour transmettre le savoir, notamment dans les filières technologiques, où il a été constaté le manque flagrant de chaises et de tables dans des classes qui sont délabrées et laissées dans un état dégradant en matière d'hygiène. Par cette action, les protestataires dénoncent la décision de la directrice de l'éducation qui a, précisent-ils, procédé à la ponction sur leurs salaires, la veille de l'Aïd, avec des montants allant de 5000 à 6000 DA chacun. Cette décision est considérée comme arbitraire car, indiquent-ils, la directrice de l'éducation a reconnu la légitimité de leur mouvement tout en leur promettant de prendre en charge leurs doléances, ce qui n'a pas été fait. Au contraire, «elle nous a pénalisés» s'écrient-ils. Ces derniers en colère n'ont pas manqué de démentir la mise au point de la directrice dans un journal arabophone. Selon les témoignages des protestataires, le lycée des Frères Draoui est loin de répondre aux normes de la pédagogie et les classes demeurent surchargées avec un minimum de 50 élèves par classe et 7 divisions pédagogiques tournantes provoquant le plus souvent l'anarchie entre deux séances de cours.