Quand il y a accalmie, le commun des mortels espère naïvement qu'enfin on n'a plus affaire avec le terrorisme. Puis un attentat a lieu et il se pose la question suivante : « Ces terroristes ne finissent pas ou quoi ? » Mais ils courent toujours car quand il y a accalmie, ils prennent leur temps pour se préparer à frapper, pour planifier des attentats. A l'est du pays, pour ne citer que cette région, les attentats reviennent à chaque fois, de loin en loin, il est vrai, mais ils font beaucoup de dégâts ! A Skikda, Batna, Jijel, Constantine… Oui, ces terroristes ne finissent pas, malgré la lutte des forces de sécurité et malgré la réconciliation. Celle-ci n'a pas fait descendre les terroristes des montagnes en longues processions comme on s'y attendait et comme on s'y attend toujours. Tout au contraire, il en est qui en redescendent et puis y remontent. Le champ est libre, les terroristes font du tourisme… sanglant ! Le constat est on ne peut plus clair : tant qu'il y a impunité, il y a toujours terrorisme. On ne le répétera jamais assez : il n'y a pas de réconciliation sans justice, sans mea-culpa des bourreaux et sans pardon des victimes. L'on avance des chiffres mitigés, encore faut-il qu'on les maîtrise. L'on parle à chaque fois de 6000 armes récupérées. Ni plus ni moins. Un chiffre tout rond, trop rond pour convaincre. Donc, on l'a vu avec les derniers attentats de Tébessa, le terrorisme frappe toujours ; certes, pas comme dans les années rouges où les actes étaient réguliers et meurtriers, mais épisodiquement, il fait toujours mal. La porte du retour étant toujours ouverte, le terroriste tue et quand ça ne va pas, il prend l'issue de secours, il se rend, il se repentit. Avec cette terrible spirale ou ce cercle vicieux ou vicié, le terrorisme en a pour longtemps avant de disparaître ou de s'imposer. Cependant, indubitablement, lors de la campagne présidentielle, la situation sécuritaire s'améliorera. Car les forces de sécurité se déploieront tous azimuts. Nous l'avons remarqué lors des échéances électorales précédentes où même les douars les plus reculés étaient sous haute surveillance militaire. Mais juste après le vote, les douars seront comme avant, livrés à eux-mêmes et à la nébuleuse terroriste.