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Leçons de fausses accalmies
Deux mois sans attentat
Publié dans Liberté le 12 - 12 - 2007

Avec le terrorisme, il n'y a ni répit ni accalmie. Tant qu'il n'est pas éradiqué dans ses racines et dans les sources qui le nourrissent, le danger de le voir resurgir n'est jamais à écarter. Quand bien même il subit défaite sur défaite et que ses têtes sont décapitées régulièrement, tant qu'il en subsistera un poignet, c'est toujours le poignet de trop. Le pays en fait l'expérience au quotidien. Après l'attentat qui a visé le cortège présidentiel à Batna, le 6 septembre dernier, accompagné, quarante-huit heures plus tard, par un autre contre une caserne de gardes-côtes à Dellys, il s'est établi une période d'accalmie avec même d'importantes avancées dans le domaine de la lutte antiterroriste. Des réseaux ont été démantelés et des têtes d'affiche du terrorisme sont tombées, et pas des moindres. Dans le même temps, les tribunaux se sont remis à appliquer la loi dans toute sa rigueur. D'autant que le temps de repentance instauré par la Charte sur la paix et la réconciliation nationale avait pris fin et que le président de la République devait lui-même remettre les pendules à l'heure en martelant la poursuite de la lutte contre le terrorisme jusqu'à son éradication. La pression exercée par les forces de sécurité est devenue plus forte et beaucoup plus efficace. Dès lors que les populations ont senti passer la période de flou qui a accompagné la politique de la main tendue, les soutiens logistiques au terrorisme se font rares, ainsi d'ailleurs que le recrutement de terroristes. Ne tombent dans l'escarcelle terroriste que de très jeunes adolescents, comme le petit kamikaze qui a fait sauter la caserne de Dellys. Un collégien sans aucun problème sauf celui d'avoir été littéralement séduit et happé par un imam autoproclamé djihadiste dans un quartier qui pensait pourtant avoir laissé bien loin derrière les années terroristes. Toujours est-il que jusqu'aux attentats de mardi, l'Algérie aura vécu pratiquement trois mois sans bombes ni assassinats. À tel point que certains n'ont pas manqué de faire état du soulagement de voir enfin la paix se réinstaurer. La campagne électorale et le scrutin pour les institutions local et régional se sont déroulés, pour la première fois depuis l'apparition du terrorisme, sans incidents sécuritaires. Faute de répondre sur la cause de l'accalmie, force est de constater qu'elle n'aura duré qu'un temps et que dans cette affaire du terrorisme, il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'abattre. Le terrorisme, c'est aussi une question de ruse. Frapper, certes, lâchement, là où il n'est pas attendu mais aussi à n'importe quel moment et, surtout, après que ce soit réinstallée la confiance et que les éclats des bombes se soient quelque peu dissipés. Les terroristes misent également sur la baisse de la garde, du moins chez les citoyens, pour les toucher au plus fort dans leur chair et dans leur esprit. Ceci pour écrire que tant que subsistera un terroriste, il n'y aura pas de quiétude. C'est ce que ne cesse de rappeler les services de sécurité qui, tout en menant leur grande part de combat contre le terrorisme, n'arrêtent pas d'exhorter la population à plus de vigilance et à plus d'implication dans cette guerre, et s'en est une tant qu'elle n'est pas achevée sinon soldée. Il en sera ainsi tant que le terreau du terrorisme est encore en friche. Le pays a gagné sans conteste mais des écueils sont encore debout sur la voie vers la victoire définitive. Les chantres de l'islamisme radical et du djihadisme, sa version achevée, sont encore servis par le chômage, l'exclusion, le malvivre et l'absence de perspectives pour les jeunes, des cibles privilégiées et des proies faciles pour leur endoctrinement. La voie de la modernité, qui est celle d'une Algérie qui jalouse le lot de pays émergents dont elle aurait dû faire partie, exige d'autres luttes et beaucoup de convictions. Pour nettoyer les écuries, il ne faut pas lésiner sur les moyens, quitte à fâcher les forces de la conservation et de l'idolâtrie du passé. Le troisième millénaire, contrairement au précédent, ne s'embourbe pas de demi-mesures. Les sociétés gagnantes sont celles qui ont regardé résolument vers l'avenir.
D. B.

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