L'Association nationale « SOS HEPATITES » de Sidi Bel Abbès, par la voix de son vice-président, Dr Faouzi Abdeddaïm, lance, à partir d'Oran, un appel aux autorités chargées du département de la Santé publique pour une sensibilisation des citoyens, des praticiens et du personnel médical et paramédical en exercice dans les structures sanitaires de la wilaya. Ce praticien, lui-même ayant été atteint par cette redoutable maladie et aujourd'hui complètement rétabli, souligne l'impérieuse nécessité d'une campagne de dépistage précoce des hépatites B et C. Il milite pour une véritable prise en charge psychologique et médicale de ces pathologies qui affectent en Algérie quelque 1,5 million de personnes. Dans cet objectif, l'association a distribué un nombre important de questionnaires sous le thème : « Les Hépatites : l'affaire de tous », qui invitent le citoyen à répondre à une dizaine de questions pour savoir s'il court le risque d'être porteur du virus de l'hépatite B ou C. Par cette action, il s'agira également de mieux faire connaître la maladie, le pourquoi du dépistage, le moyen de dépister en laboratoire et les personnes à risques. Dr Abdeddaïm tient à souligner que cette pathologie n'est pas contagieuse par voie orale ou respiratoire et passe souvent inaperçue et de façon insidieuse, sans symptômes caractéristiques et qu'elle se transmet par des relations sexuelles ou le sang. Sur le plan médical, l'on aura que l'infection par le virus de l'hépatite B et C pose actuellement un véritable problème de santé publique en raison du coût du traitement et du manque de locaux pour des consultations ou des entretiens entre des psychologues et les personnes atteintes. La gravité de cette maladie est liée à son caractère asymptomatique, relève le spécialiste. Elle est représentée, indique-t-il, approximativement par plus de 70 pour cent des personnes atteintes avec le risque d'une cirrhose hépatique.