Ensuite la chercheuse franco-«algérienne» (7) note que «le passage à la violence politique du mouvement takfiriste marocain remonte à 1999», soit après l'intronisation de Mohammed VI et le départ de Driss Basri. Elle ignore sans doute que des vols d'explosifs au niveau de certaines carrières au Maroc (Khouribga et Jerada) ont eu lieu au début des années 1990, comme elle ignore aussi, que des assassinats «avec récupération d'armes et autres moyens de transmissions» ont bel et bien eu lieu durant cette même période. Ces explosifs et ces moyens de «guerre» ont bien été cachés au Maroc ! A moins qu'ils aient été acheminés vers les «maquis» algériens de l'époque ? Enfin, en traitant des «zones de non-droit», Selma Belaâla donne des détails qui ressembleraient beaucoup plus à des notes d'information des RG de Sa Majesté que des informations recueillies par un chercheur. Il s'agit notamment des lieux sis à Salé, Casablanca et Meknès où se réunissaient les chefs fondamentalistes et ceux qui ont commis les attentats du 16 mai 2003. Elle a précisé dans son article que «même la police n'a jamais pénétré dans ces lieux» (donc c'est une visite très guidée). Selma Belaâla a quand même pu observer et noter qu'«au sein des faubourgs extrémistes, le nombre considérable d'hommes et de femmes vêtus à la mode salafiste atteste que le salafisme takfiriste ne se limite pas à un petit groupe d'activistes et rencontre bel et bien une adhésion populaire» (sans commentaire). Pour ma part, je souhaiterais que la chercheuse Selma Belaâla fasse d'autres séjours au Maroc pour découvrir que c'est tout le royaume qui est un Etat de non-droit. L'intéressant dans cet article, c'est qu'il a été confirmé, une fois de plus, que le Sahara-Occidental n'est pas marocain et n'est pas prêt à le devenir. En effet, en page 16 du mensuel sus-cité, la chercheuse franco-«algérienne» note qu'elle s'est entretenue avec un habitant des logements sociaux des «mouwadhifin» (fonctionnaire) qui lui a déclaré au sujet des bidonvilles : «…, Il y a des Sahraouis, des Chaouia,… je ne suis pas comme eux, je suis marocain». Une phrase qui a beaucoup de sens et qui se passe de tout commentaire. Que fait alors le roi de bien qui puisse servir le Maroc ? Le roi Mohammed VI ne travaille pas (voir les propos attribués à J. Chirac par Le Canard enchaîné plus haut), mis à part jouer, il ne fait rien ou ne sait rien faire de bien, qui puisse améliorer le sort des 29 millions de Marocains. Mais pour la «galerie», les galonnés lui font faire des «choses» pour le compromettre davantage. Ils l'ont «spécialisé» dans l'invective en direction de l'Algérie (peuple et dirigeants). C'est à la mode actuellement au Maroc, car cela fait oublier la misère et cela remonte le moral de la troupe. Mais ce que le jeune monarque ne semble pas voir, c'est qu'il est en train de tourner le dos à l'avenir des peuples de la région ainsi qu'à son propre avenir. Même durant le mois sacré du Ramadhan (surtout pour un amir el mouminine), les journaux appartenant à la famille royale n'ont pas eu le droit au repos. Ils ont continué à lancer des propos malsains à l'égard de l'Algérie, pour entretenir un climat de tension dans la région dont le but évident est d'essayer d'accréditer la thèse marocaine, selon laquelle le conflit du Sahara-Occidental est un conflit entre l'Algérie et le Maroc. Cette thèse est dépassée, à moins que le roi et ses «conseillers» ne s'initient aux techniques de J. P. Goebbels (ministre de la propagande d'Hitler) : «Répéter le mensonge et les gens finiront par y croire.» Drôle d'école pour la monarchie ! Je cite comme exemple l'hebdomadaire du palais royal : La gazette du Maroc, qui dans son édition du 1er novembre 2004 avait noté : «… Après l'échec de sa politique agressive à travers laquelle il aurait prouvé que son pays est la première puissance de la région du Maghreb, le président algérien vient de changer de tactique. Il se veut l'homme de la paix et des réconciliations… Dans ce même cadre de pacifisme, ce dernier a déclaré qu'il annulerait le défilé militaire, à l'occasion de la fête de l'indépendance pour ne pas provoquer les frères marocains. C'est pour quand la prochaine opération de charme ?» Un vrai journaliste aurait fait la différence entre la fête de l'indépendance et l'anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre d'indépendance. Quant au quotidien Le Matin du Sahara, il a repris dans sa version on line du 5 novembre 2004, les écrits qu'un «académicien» nommé Mohamed Chafik avait publié dans le quotidien gouvernemental El Bayane dans son édition du 23 et 24 octobre 2004 sous le titre de «Et si on décolonisait pour de bon !» Le Matin du Sahara avait noté : «… On jouera les trouble-fête en se proclamant, les champions tous azimuts de tous les peuples à disposer d'eux-mêmes, pour une réelle décolonisation… On ira là où il faut qu'on aille, il existe un peuple amazigh kabyle humilié et voué à la misère ; un peuple amazigh aurassien acculé au mercenariat militaire ; un peuple amazigh mozabit persécuté pour ses croyances religieuses ; un peuple amazigh chenoui au territoire sans cesse quadrillé et ratissé…» Je peux rassurer les auteurs de cet article, que les Imazighens algériens, dont moi-même, se défendent très bien et vivent mieux que leurs frères du Rif, du Haut-Atlas et du Sud marocain qui ont été réduits à des «demi-sujets» du roi par la répression du «Makhnez», pardon du Makhzen. Je leur suggère par contre de décoloniser le trône qui est occupé par une dynastie qui n'a rien à voir avec tamezgha. Mais là où le palais royal semble atteint par une espèce de folie, c'est lorsque, de connivence avec Paris, il manipule un ancien tortionnaire de la police politique marocaine pour qu'il publie un livre dont l'objectif principal est de réduire l'assassinat de feu Mahdi Benbarka par le défunt roi Hassan II, à un simple accident commis par le général Oufkir et son adjoint le colonel Dlimi (tous les deux ont été exécutés par Hassan II). Ce livre intitulé Benbarka et le Maroc, un ancien agent des services spéciaux parle, édition Michel Lafon, a été vendu à la dernière foire du livre à Alger. Ecrit par Ahmed Boukhari, ancien tortionnaire, ce livre qui devait traiter d'une affaire maroco-marocaine (quoique l'assassinat de Benbarka a été une affaire qui a vu aussi la participation des services de renseignements français de l'époque et du Mossad israélien), a été une opportunité pour des «manœuvriers» de seconde zone, pour lancer des «flèches» en direction de l'actuel président de la République. En effet, en traitant de deux officiers vers la police politique de l'époque, l'auteur note à la page 38 «… Les deux frères Achaâchi faisaient partie de la petite bourgeoisie d'Oujda et se trouvaient en relation avec de nombreuses familles algériennes installées dans cette ville, proche de la frontière. Parmi les nationalistes algériens à Oujda, se trouvait un jeune homme nommé Abdelaziz Bouteflika, l'actuel président algérien. Le père Bouteflika et le père Achaâchi travaillaient côte à côte au marché de gros des fruits et légumes. Contacts précieux en cette époque où la guerre avait été déclenchée entre la France et l'Algérie. A la faveur d'amitiés nouées dans le milieu, les frères Achaâchi avaient obtenu des renseignements intéressants et rédigé des rapports circonstanciés qui étaient remontés jusqu'à la DGSN…» Ensuite, l'auteur, en décrivant comment la police politique «piégeait» les gens en les filmant «nus en compagnie de jeunes prostituées ou de garçons mineurs», note un peu plus loin (pages 63 et 64) «que de beau monde est ainsi tombé dans les filets tendus par nos services !… Il est même arrivé au département contre-espionnage de piéger un future chef d'Etat» sans le citer bien sûr. Que des bobards ! Pourvu que ça soit contre l'Algérie, surtout en ce qui concerne les insinuations contenues dans le dernier chapitre. En effet, il y a lieu de remarquer que «l'auteur» n'a cité que le président Abdelaziz Bouteflika, alors que pour des raisons opérationnelles de l'époque, de nombreux responsables de notre guerre de libération étaient «positionnés» dans le Maroc oriental (Abdelhafid Boussouf, Houari Boumediène, Kasdi Merbah…). Cela prouve que les apprentis «manipulateurs» ne connaissent de l'actuel président algérien que la couleur de ses yeux (et encore, de nos jours, il existe des verres de contact !). Il y a lieu de relever surtout que dans le monde du renseignement (tout comme celui de l'information) la règle de base est de ne jamais révéler «ses sources». Si une source est «grillée» c'est parce qu'on dispose, ou on veut disposer d'une autre source plus importante. Or, dans ce cas précis, il ne peut exister de sources plus importantes. D'où la confirmation du fait que le palais soit atteint d'une maladie qui relèverait du «psy». Par contre, ce que semble ignorer le petit monarque alaouite, c'est que l'article 23 de sa «constitution» (8) n'est valable que pour ses sujets. Pour les citoyens du monde, le «roi» du Maroc n'est rien d'autre qu'un «être humain» qui s'appelle Mohamed Ben Hassen Ben Mohammed qui a peut-être quelques qualités, mais beaucoup de défaut et donc critiquable au même titre que nous tous. Mais, sincèrement, est-ce qu'il y a un intérêt particulier pour les peuples du Maghreb, si on commençait à étaler sur la place publique des informations relatives à la vie privée de la famille royale ? Si c'était bénéfique pour l'union du Maghreb, nombreux auraient été les auteurs algériens qui auraient publié des articles du genre «Du sang esclave circule dans le corps de Mohammed VI» (la mère de feu Hassan II est d'origine esclave). Ou qui auraient publié des détails relatifs aux séjours de Mohammed VI, alors prince héritier (smit sidi), dans une résidence située dans l'ouest algérien, du temps où Chadli Bendjedid était président. Ou traité des escapades de ses sœurs (les princesses) que ce soit en Italie où est née l'aînée, à Paris à l'hôtel Ritz ou… ailleurs. Est-ce qu'il y a aussi un intérêt particulier pour les peuples du Maghreb, si on écrivait que son épouse, Salma Bennani (la mère du futur roi) n'est pas une fille issue d'une famille ordinaire, comme le laisse croire la propagande du palais ? En effet, l'épouse du roi du Maroc Salma Bennani aurait été «choisie» et «recommandée» (pour ne pas dire imposée) par le groupe des galonnés qui manipulent Mohammed VI. Un cousin de Salma Bennani fait partie de ce groupe de galonnés, il s'agit du général de corps d'armée Abdelaziz Bennani, inspecteur des forces terrestres et commandant en chef du corps expéditionnaire déployé dans la partie du Sahara-Occidental annexée par le Maroc. Salma Bennani était, par ailleurs, liée à une fédération marocaine sise à Rabat et dont les coordonnées sont : tél : (07) 77 09 78 – fax : (07) 70 25 10 – email :[email protected] Or, il est connu de tous qu'au Maroc, notamment, toutes les fédérations dépendent du Comité national olympique dont le président n'est autre qu'un membre très influent du groupe des galonnés qui manipulent le roi. Il s'agit du général de corps d'armée Hosni Benslimane, commandant de la gendarmerie marocaine. Salma Bennani a été présentée par la presse du palais comme ingénieur en informatique, major de sa promotion, en 2002, à l'Ecole nationale d'informatique à Rabat. Ingénieur certes, grâce aux interventions des responsables du Holding ONA où elle a effectué son stage pratique, mais major de sa promotion jamais. Il y a beaucoup de monde qui doit rigoler. Salma Bennani rêvait de faire sa vie ailleurs. Dans cette perspective, elle a même passé le «bac» français (section technique) en 2000. Elle l'a eu, mais sans mention contrairement à sa cousine Maria Bennani qui l'a eu avec mention «bien». Elle rêvait du Québec, elle le déclarait à qui voulait l'entendre dans les salons de Caramail, lorsque l'actuelle «Lalla» Salma Bennani était l'internaute [email protected] D'ailleurs, c'est lors des différentes discussions dans les salons précités que ses amis (virtuels) ont remarqué qu'elle était défaillante psychologiquement. Cette défaillance était due aux mauvais traitements que lui a fait subir la deuxième épouse de son père, Si Abdelhamid comme on l'appelle au Maroc. Verser dans l'invective, c'est ce qu'il y a de plus simple et de plus facile, mais en quoi cela pourrait être utile pour le Maroc ou pour l'Algérie ou bien pour le Maghreb en général. Les dirigeants du Maroc sont les seuls au monde qui continuent à gérer «leurs affaires» comme du temps de la guerre froide, en raisonnant en termes «perdant-gagnant». Or de nos jours, nous vivons dans un monde où les dirigeants, les vrais, raisonnent en termes de «gagnant-gagnant» et où les intérêts de tout un chacun sont préservés. En piétinant le droit international, s'agissant du conflit qui l'oppose au peuple sahraoui, et en tournant le dos à la communauté internationale en général et à ses voisins en particulier, le Maroc ne semble pas être conscient qu'il est en train de perdre beaucoup de temps, beaucoup d'argent et surtout compromettre son avenir. En effet, le comportement du palais ne présage rien qui puisse être positif pour les peuples du Maghreb, au contraire, il favorise «l'épanouissement» des terroristes, des narcotrafiquants et autres contrebandiers. Ces derniers, avec une certaine «complicité» du palais royal, ont déjà fait leur union du Maghreb. Ils ont même entamé la phase d'application de leur union avec leurs homologues de l'Europe, du Moyen-Orient, de l'Asie et de l'Amérique. Ainsi, en croyant contrôler ces terroristes, ces narcotrafiquants et autres contrebandiers, pour déstabiliser l'Algérie afin de pouvoir régler (d'une manière violente) le conflit qui l'oppose au peuple sahraoui, Mohammed VI est en train de détruire les «fondations» (déjà fissurées) de la monarchie alaouite pour qui le glas semble avoir sonné. Notes de renvoi : 7) Les participants au Colloque international sur la mondialisation et la sécurité (Alger mai 2002), se rappellent sans doute de cette personne au niveau très limité qui prétendait que le terrorisme dans les banlieues d'Alger a été vaincu par la parabole (! ?). 8) L'article 23 de la Constitution marocaine stipule que «la personne du roi est inviolable et sacrée».