Lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'UNPEF par les responsables locaux des trois syndicats de l'éducation qui se sont regroupés en coordination, les orateurs ont indiqué que «la grève a été suivie par la majorité des établissements scolaires de la wilaya, notamment Draâ El Mizan, Azazga, Larbaâ Nath Irathen et Boghni», sans toutefois présenter des chiffres précis sur le taux de suivi du débrayage. Une occasion pour les trois syndicalistes de revenir à la charge et contester «la mauvaise gestion de l'actuel directeur de l'éducation qui a généré, durant ces deux ans, le non-paiement de plus de 600 vacataires, 16 469 travailleurs n'ayant pas encore bénéficié de l'avancement d'échelon, 5399 cas de non-versement d'allocations familiales et 1340 omissions de paiement de salaire». «Pourquoi l'éducation nationale, spécifiquement à Tizi Ouzou, est l'unique secteur de la Fonction publique qui connaît un tel désordre bureaucratique dans la gestion de nos paies ?», se demandent unanimement les représentants des syndicats autonomes, précisant, concernant la grève observée hier, que «ce n'est là que le début de la contestation, car le problème de versement des salaires ne serait ,qu'un obstacle de plus mis sur notre chemin, alors que pour nous, les enjeux et les défis sont bien plus grands». Cette action sera appelée à se renouveler dans les semaines à venir, à en croire les trois structures syndicales autonomes qui, à Tizi Ouzou, «viennent de réussir à fédérer les travailleurs pour la première fois autour des revendications salariales».