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Réconcilier l'Algérie malade de ses dirigeants
Publié dans El Watan le 13 - 01 - 2005

A l'indépendance, après une guerre de libération qui avait duré plus de sept longues années de luttes atroces et des sacrifices énormes, le peuple algérien aspirait à une vie meilleure de justice, de liberté et de dignité, dont il a été longuement privé par le pouvoir colonial ennemi. Il s'est vu de nouveau asservi par une clique d'usurpateurs parmi les siens, issue du coup d'Etat de l'armée des frontières avec la criminelle complicité de Ben Bella contre l'autorité légale, légitime du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) qui devait rentrer normalement au pays, rendre compte de sa gestion pendant la guerre et assurer la transition pour l'instauration d'une démocratie réelle, en donnant la parole au peuple souverain. Ce qu'il n'a pas pu faire, malheureusement.
Toutes les dérives viennent de ce coup de force avec sa politique démagogique, populiste, activiste, imposée au peuple sans son consentement, qui a conduit à l'injustice, à la hogra, à la malvie, au chômage et au mécontentement général à l'origine de la révolte longtemps contenue et durement réprimée en octobre 1988. Depuis, une fuite en avant a conduit le pouvoir, contesté et discrédité, à user de tricherie, de mensonges et d'abus de toutes sortes sans retenue pour se maintenir en place.
C'est ce pouvoir illégitime qui est le grand responsable de la tragédie actuelle dans laquelle se débat tout un peuple sans défense et sans espoir qui ne sait pas ce qui lui arrive. C'est ce pouvoir corrompu et corrupteur (dont les atteintes bien connues au patrimoine national, la prédation, la fraude et la corruption à tous les niveaux) – issu d'élections truquées, en complicité avec les partis courtisans dont la mesquine ambition est l'obtention de quelques «miettes-sièges» aux différentes assemblées, pour assurer leur rente – qui occupe le champ politique actuel et empêche l'existence d'une opposition de contre-pouvoir crédible nécessaire à l'instauration et l'exercice de la démocratie. C'est ce système avec ses responsables coupables de l'application d'une mauvaise politique qui a conduit à cette tragédie – avec ses victimes et ses bourreaux – dans laquelle le peuple continue de vivre dangereusement à bout de désespoir.
De nouveau aujourd'hui et pour la seconde fois, le pouvoir appelle le peuple à la réconciliation nationale. Une initiative, certes bonne et heureuse, souhaitée et désirée mais qui n'a pas le droit à l'erreur.
Ce qu'il faut savoir, c'est réconcilier qui avec qui pour vivre en convivialité avec les siens. Quels sont les antagonistes en question ? Quel est le mal, objet de leur déchirement ? Quelle est l'autorité morale «arbitre incontesté et écouté», susceptible d'inviter les antagonistes à se réconcilier ? Le mal qui a conduit au déchirement est à soigner, non pas dans sa manifestation superficielle, mais dans les symptômes qui ont conduit à cette tragédie. Ces symptômes sont l'injustice, l'absence de liberté, la misère sociale, le chômage, le manque de logement, la hogra et la malvie générale. Cela dit, il y a une première réconciliation absolument indispensable, c'est celle qui consiste à réconcilier le peuple avec ses dirigeants (se répandant par une autocritique sincère de leurs erreurs) avant de passer à la seconde qui facilitera certainement l'entreprise qui vise à réconcilier les victimes avec leurs bourreaux.
A cela, on doit choisir, en toute honnêteté, entre amnistie et Amnistie : il y a celle désirée par le peuple confiant dans l'application d'une justice loyale et équitable, sans laquelle il n'y aurait pas de paix possible ; et il y a celle perverse, résultat de calculs malhonnêtes et de manipulations trompeuses qui risquent de nous ramener, comme pour la première, à la case départ. A bon réconciliateur salut.


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