24 années passées dans une buanderie, tel est le cas de cette Madame O.Z. et de son fils adulte, qui s'est présentée à notre rédaction pour raconter le calvaire qu'elle endure et attirer l'attention des responsables concernés sur son cas désespéré : « Je réside au 19 rue Philippe à Oran, dans un immeuble privé de 3 étages et où ma défunte mère exerçait en qualité de concierge. Le propriétaire des lieux, en 1975, m'avait laissé occuper, en compagnie de mon père et de moi-même, la buanderie située sur la terrasse du 3ème étage. Elle s'acquittait néanmoins du montant du loyer jusqu'en 1977 où sans ressources, elle dut interrompre tout paiement. Mon père, moudjahid de surcroît, sollicita, auprès des services de l'OPGI, l'octroi d'un logement social. Son dossier fut ainsi réceptionné le 2 novembre 1994 et capitalisa, selon les barèmes définis par la commission compétente, un total de 124 points. Entre-temps, mon père décéda des suites d'une maladie, nous laissant dans le dénuement le plus total. Par la suite, les services de l'OPGI transférèrent notre dossier, sans raison apparente, vers le secteur urbain de Gambetta qui se contenta de nous nourrir de vaines promesses. Ma mère est morte à son tour, en m'abandonnant en compagnie de mon fils adulte, à mon triste sort, dans ce lieu vétuste et délabré et source de maladies. Aussi, devant cette situation devenue insoutenable, je lance un cri de détresse à l'intention des pouvoirs publics à l'effet de prêter une oreille compatissante à ma situation. »