L'Association algérienne de la formation continue en allergologie pratique (AAFORCAP), présidée par le docteur Mansour Khodja, a été sollicitée, pour encadrer et animer les conférences prévues. «La définition de l'atopie et de l'allergie», «L'éducation sanitaire de l'asthmatique», «La conduite à tenir devant le choc anaphylactique et devant une toux chronique», «La dermatite atopique», «Dermo corticoïdes : classification et modalités des prescriptions», tels ont été les thèmes des différents exposés qui avaient fait l'objet d'un intérêt de la part des praticiennes et praticiens présents à cette rencontre. La pollution atmosphérique continue à prendre de l'ampleur engendrant par conséquent, un développement inquiétant des allergies et des maladies respiratoires. Malheureusement, en Algérie il n'y a point de statistiques sur les différents types d'allergies existants, encore moins sur le nombre des personnes atteintes par ces pathologies, selon un médecin spécialiste. Le président de l'AAFORCAP a réitéré les objectifs de telles rencontres à travers les wilayas du pays : «Nous devons axer nos travaux pour optimiser la prise en charge des asthmatiques, qui sont très nombreux en Algérie. Le meilleur remède dès le départ, selon le président de l'AAFORCAP, consiste à chercher à mieux connaître la pathologie et à faire une bonne approche du patient». L'expérience vécue par le médecin sur le terrain s'avère plus que vitale. Il y a des prémices qui permettent de prévenir la pathologie, notamment l'asthme. Pour cela, il suffit d'arriver à réaliser une bonne approche du malade. Il faut déjà œuvrer à uniformiser la pratique de l'allergologie. Tout un arsenal thérapeutique existe. Il n'y a pas de traitement standard de l'asthme. Celui-ci est classé suivant quatre stades et chaque stade a son traitement spécifique. Le médecin cherche l'équilibre entre le stade de l'asthme et le traitement approprié. Cette maladie, lorsqu'elle est mal gérée, tue tout simplement. On estime qu'un individu sur cinq est allergique, et on respire 13 000 m3 d'air par jour, ce qui illustre le rôle de l'environnement dans l'allergie. Chaque médecin devra faire admettre les traitements par voie inhalée, pour épargner les patients des effets secondaires de certains médicaments. Un orateur a évoqué l'exemple d'une cuillère de sirop 20 mg de Ventoline qui représente 20 bouffées de spray. Le docteur Rabah Ouerd de Tizi Ouzou, allergologue et tabocologue nous a déclaré : «Il faut songer un jour à aménager ou à construire des écoles de souffle qui seront encadrées par des médecins, des puéricultrices et des kinésithérapeutes pour alléger les souffrances des enfants hospitalisés atteints des maladies respiratoires, et les éduquer pour qu'ils se prennent en charge d'une façon indépendante», dit-il. Une exposition de médicaments a été organisée en marge des travaux de cette journée d'information médicale, par Glaxo Smith Kline, GSK, le leader mondial de l'infectiologie. Son représentant a même proposé à l'AMBI le sponsoring de rencontres similaires avec d'autres thèmes. A noter que l'Algérie abritera un congrès international d'allergologie pratique, le 22 avril prochain à Alger, parrainé par le département ministériel du docteur Ould Abbès. D'éminentes personnalités de rennomée internationale sont attendues pour animer des conférences sur des thèmes variés, tels que les allergies alimentaires, les allergies aux moisissures, l'asthme à l'aspirine, les allergies aux protéines de blé, les explorations fonctionnelles respiratoires, les tests cutanés d'allergie, la polypose naso-sinusienne, etc. L'AAFORCAP s'attelle dans les préparatifs pour garantir le succès de ce congrès international.