La daïra d'Oulhaça (Aïn Témouchent), ce sont seulement deux communes mais plus de 50 douars disséminés par monts et par vaux à travers une zone de montagne, les Traras orientaux. Surplombant la mer de ses hautes falaises à l'extrémité ouest de la wilaya de Témouchent, cette région de mamelons tout en douceur et de petites vallées, est l'une des rares contrées d'Algérie qui n'a pas connu la saignée de l'exode rural. L'amour de la terre nourricière et son dur labeur y sont demeurés des valeurs cardinales. Tous les verdoyants lopins de terre qui la couvrent, tel un patchwork, étant bien melk, ce qui a été appelé « socialisme de la mamelle » n'y a pas eu droit de cité. De la sorte, les ancestrales mœurs paysannes n'y ont pas été perverties. Le compter sur soi est resté la règle et l'intervention de l'Etat s'y limite au nécessaire appoint. C'était ainsi, la semaine écoulée, lorsque l'exécutif de wilaya étudiait sur place les propositions de projets à son profit pour la tranche 2009 du Quinquennal. Le désenclavement de la multitude de hameaux par la réalisation de pistes a été le maître mot ainsi que la formule de l'habitat rural qui y a connu le meilleur succès à travers la wilaya. Ainsi, il a été injecté 683 logements ruraux à 84% de taux de réalisation, soit le quart de la dotation dont a bénéficié la wilaya. A Ouled Azzouz et deux autres douars environnants où 34 candidats au logement rural s'étaient fait connaître parmi les premiers demandeurs, aucune unité n'a pu être injectée. Certains des demandeurs avaient même acheté les matériaux de construction qu'ils ont montrés au wali en visite. Instruction a été donnée de débloquer la situation dans la mesure où au niveau de ces douars, les terrains constructibles sont étatiques. Quant aux demandes à ce jour enregistrées à travers la daïra, elles atteignent le nombre de 2000. L'élevage et l'arboriculture Promesse a été donnée qu'Oulhaça, au regard de son engouement pour le programme, bénéficiera d'une consistante part en 2010. Le troisième volet de la visite de l'exécutif a porté sur l'élevage et l'arboriculture pour hisser la région de la pratique du seul maraîchage qui en fait l'une des destinations privilégiées par les collecteurs livreurs du pays. De la sorte, le PPDRI est appelé à intervenir en force au profit d'un développement intégré qui prendra en charge la plantation d'oliviers pour améliorer les revenus des agriculteurs et pour protéger les pentes de l'érosion. En attendant, pour l'exercice 2009, la couverture financière accordée, tous secteurs de développement confondus, s'élève à 787 millions DA. Enfin, pour ce qui est de la ressource hydrique, on note avec satisfaction que le niveau des nappes s'est amélioré au point que des demandes de fonçage de puits, longtemps en instance, ont été autorisées. Par ailleurs, pour l'amélioration de l'AEP, la réalisation d'un couloir d'amenée d'eau de dessalement de mer depuis l'usine est en appel d'offres. Cette réjouissante perspective n'est pas sans faire oublier l'écueil de l'énorme créance des deux communes, 300 millions de DA, non payée à l'ADE. Cette ombre au tableau rappelle que la distribution d'eau est détenue par les communes qui, à cause d'un défaillant service de l'eau, ont du mal à récupérer les redevances auprès des abonnés. Il est d'ailleurs dommage que cette situation ait été évacuée sans débat, Oulhaça méritant une subvention pour que soient placés des compteurs chez les abonnés de façon à faire taire toute contestation que le paiement au forfait a engendrée.