Chaque année à pareille époque, c'est-à-dire à quelques jours du Mouloud (naissance du Prophète), les pétards réapparaissent à Bouira, à la grande satisfaction des gamins amateurs d'explosions de plus en plus fortes. Tout le monde sait que les pétards sont interdits et que le mawlid ennabaoui ne devrait pas être célébré ainsi, mais, allez savoir pourquoi, personne n'ose lever le petit doigt pour arrêter les nombreux désagréments, blessures graves, incendies et autres nuisances sonores que ces festivités génèrent chaque année. Il est à se demander parfois où est la police, si prompte pourtant à intervenir pour moins que « ça ». Il est à se demander également pourquoi notre douane, si vigilante devant le fléau de la drogue, devient subitement une passoire, dès lors qu'il s'agisse de pétards. Enfin, pourquoi toutes les festivités sont-elles organisées par qui de droit, mais pas le mawlid ennabaoui ? Il est peut-être temps que les députés, pour mériter un peu leur gros salaire, « pondent » une loi dans ce sens. Les parents n'auront plus alors la peur au ventre à l'approche de cet anniversaire, les urgences dans les hôpitaux n'auront plus à intervenir sur des visages défigurés, et le mawlid ennabaoui ne sera désormais que plus beau.