Une rencontre à laquelle ont pris part quatre syndicats autonomes du secteur de la santé (SNPSSP, SNPSP, le Syndicat des généralistes et le Syndicat national des paramédicaux). Le représentant de l'OIT a longuement rappelé les différents textes de loi régissant le monde du travail. Il a mis l'accent sur les dispositions relatives aux droits syndicaux, création de syndicat, relation de travail, libertés syndicales, conditions de travail et protection des travailleurs, etc. M. Belhadji a tenu à rappeler aux syndicalistes l'importance des deux conventions stratégiques concernant les libertés syndicales et le droit d'organisation et de négociation collective qui sont respectivement la 87 et la 98. Après avoir donné un aperçu global sur le contenu de ces conventions, l'orateur a tenu à signaler que ces textes internationaux ne sont pas forcement mis en application. Pour lui, il ne suffit pas de ratifier des centaines de textes qui ne sont jamais appliqués. «Il est nécessaire de réfléchir à la meilleure façon de faire appliquer ces textes», a-t-il indiqué avant de signaler que l'Algérie a ratifié une cinquantaine de conventions. «Dans le cadre de l'adhésion à ce cadre international, l'Algérie a ratifié trois conventions prioritaires relatives à l'inspection de travail, à la politique de l'emploi, au tripartisme», a-t-il ajouté. Il a ainsi souligné qu'il est important pour un pays qui s'engage dans un processus démocratique d'avoir des syndicats forts. Lesquels doivent être partie prenante des négociations et de la prise de décision. Ce sont des partenaires sociaux à ne pas exclure. «Les négociations se font en tripartite», a-t-il précisé. Comme il a indiqué que les autorités n'ont pas le droit de refuser à un groupe de personnes identifié de créer un syndicat. «Ce qui constitue un droit constitutionnel», a-t-il rappelé. M. Belhadji a tenu à préciser qu'en Algérie, il n'y a pas un blocage important au niveau de l'application, mais il s'agit d'un problème d'interprétation et de terminologie. «Nous avons justement engagé un travail avec les autorités algériennes pour trouver des solutions appropriées pour une meilleure application de ces textes», a-t-il annoncé. De leur côté, les représentants des syndicats ont posé le problème des atteintes aux libertés syndicales dans notre pays, notamment le droit à la grève. Le président du Syndicat des gestionnaires de la santé a, pour sa part, posé une série de questions relatives à toutes les «incohérences» en matière de droit syndical.