Après moult actions et doléances adressées par le passé aux différents responsables, que ce soit au niveau local ou national, notamment au ministère de l'Intérieur, les propriétaires des fusils de chasse confisqués en 1993, et dont le nombre est estimé à environ 9500, sont revenus ces derniers jours à la charge pour s'adresser directement au premier magistrat du pays, M. Bouteflika. Bouira. De notre bureau Certains ont tenu à nous faire part de leur désarroi suite à cette mesure qu'ils considèrent comme partiale et affirment qu'ils s'apprêtent à reprendre leurs bâtons de pèlerin pour initier des actions de rue à même de faire entendre leurs voix. C'est dans ce cadre que ces derniers, demandant soit la restitution de leurs armes soit une indemnisation, ont décidé d'initier une action spectaculaire pour la matinée d'aujourd'hui, sur la place centrale de la ville de Bouira. Rendez-vous est pris pour ce matin par les propriétaires de ces fusils venus des différentes communes de la wilaya et des élus tant à l'APN qu'au niveau local. Ensuite, il a été décidé de réunir quelque 3000 correspondances (des cartes où sont mentionnées les revendications et portant les signatures des plaignants) à adresser, via la poste, au président de la République. Une façon pour ces derniers d'exprimer leur souhait de voir, enfin, Bouteflika prendre les devants et décider de solutionner le problème posé. Pour rappel, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, avait, lors d'un point de presse tenu en marge de la dernière visite présidentielle à Bouira, le 27 juillet dernier, évoqué la question tout en précisant que les mesures adéquates seront prises au moment opportun. Il confirmera une évolution dans le traitement de la question dans le sens d'une restitution ou d'une indemnisation. Cependant, depuis, les plaignants n'ont rien vu venir. C'est là la raison pour laquelle ils interpellent aujourd'hui le Président.