Cette rencontre, à laquelle ont pris part 27 délégués de wilaya, avait pour objectif la présentation des rapports du bureau national ainsi que celui des wilayas et de débattre de la situation qui prévaut actuellement dans le secteur de l'éducation. Au préalable, le bureau du CNAPEST s'est dit outré par la décisions prise par le ministère de l'Education nationale relative à la convocation d'enseignants n'ayant aucune expérience dans le domaine de la correction des copies du baccalauréat. «Des vacataires et des enseignants, qui n'ont jamais participé à la correction du baccalauréat, ont été convoqués à cet effet. D'habitude, ce sont les enseignants titulaires, ayant reçu à maintes reprises la commission d'inspection et cumulant une longue expérience, qui sont convoqués pour assurer la correction du bac», dira un représentant du CNAPEST qui ne manquera pas de dénoncer cet état de fait tout en interpellant les parents d'élèves. Il est utile de rappeler que le ministre de l'Education, M. Benbouzid, avait démenti cette information en soulignant que le baccalauréat est une épreuve déterminante pour les élèves du secondaire donc la mobilisation des enseignants les plus brillants s'impose. «Nous sollicitons près de 6000 enseignants qui ont une expérience de plus de dix ans dans le corps de l'éducation pour procéder à la correction des copies du baccalauréat. Les vacataires sont exclus de cette opération», avait-il alors signalé. Le représentant du CNAPEST refuse de commenter ces propos, mais affirme avec certitude que des vacataires figurent sur la liste des correcteurs. «Plusieurs de nos coordinations, à travers les wilayas, nous ont confirmé cette information», ajoutera notre interlocuteur. La décision du ministère, selon le représentant du syndicat, intervient au moment où le CNAPEST essaye par tous les moyens d'apaiser la situation en appelant les enseignants à faire preuve de sagesse et le ministère à ouvrir les portes du dialogue. Dans leur lancée, les membres du CNAPEST se sont entretenus avec les responsables de l'association des parents d'élèves qui se sont proposés de servir d'intermédiaire entre eux et le ministère de l'Education nationale. «Nous avons accepté la médiation des parents d'élèves en posant trois conditions, à savoir l'arrêt des poursuites judiciaires, la levée des sanctions et l'ouverture d'un véritable dialogue permettant aux enseignants de poser tous leurs problèmes et de trouver des solutions concrètes», a déclaré un membre du CNAPEST. Le CNAPEST estime que le département de Benbouzid veut à tout prix, même au détriment des élèves, casser le syndicat. «Nous avons, pour le bien des élèves, appelé les enseignants à ne pas observer des protestations durant la période de surveillance et de correction du baccalauréat. Certains enseignants ont commencé à remettre les notes à l'administration, en revanche la tutelle s'entête et refuse de dialoguer», dira un représentant du CNAPEST. Par ailleurs, le conseil national, dont la réunion s'est achevée tard dans la soirée d'hier, décidera de la démarche à suivre.