Nous avons prévu des mesures de renforcement des dispositifs sécuritaires durant la prochaine élection présidentielle. » C'est le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, qui l'a annoncé, hier à Alger, en marge de la sortie de promotion d'officiers de police et d'officiers de l'ordre public. « Nous devons assurer, en particulier, la sécurité des bureaux de vote, des candidats et des électeurs », a-t-il précisé. « Pour cela, a-t-il dit, il y a un dispositif qui couvre tout le territoire national, en particulier les zones les plus sensibles et, comme d'accoutumée, j'espère que nous serons à la hauteur », a-t-il ajouté. Le dispositif est en effet d'ores et déjà visible sur le terrain. Les grandes villes du pays sont bien encadrées par les services de police et en dehors des agglomérations c'est la gendarmerie qui est chargée de la sécurité. Les pouvoirs publics voudraient éviter toute mauvaise surprise pour assurer le bon déroulement du scrutin, surtout après l'attentat qui a ciblé, il y a quelques jours à Ziama Mansouriah, dans la wilaya de Jijel, des agents de sécurité. 120 terroristes abattus depuis le 1er Septembre Revenant sur le bilan de la lutte contre le terrorisme, le ministre a affirmé que 120 terroristes ont été abattus depuis le 1er septembre à ce jour par les services de sécurité. Parmi ces terroristes figurent d'« importants » responsables (émirs) de la branche Al Qaïda au Maghreb. Ils ont été éliminés « après un mois d'août marqué par des attentats à la bombe, à Tizi Ouzou, Dellys et Boumerdès... », a relevé M. Zerhouni en ajoutant que durant la même période « 22 repentis » se sont rendus aux services de sécurité, « 322 terroristes, dont beaucoup n'étaient pas armés, mais directement impliqués dans des attentats, ont été arrêtés, et environ 150 armes saisies ». Le ministre a souligné que ces résultats obtenus dans la lutte antiterroriste s'expliquent par une « meilleure pénétration des réseaux de soutien au terrorisme et des groupes terroristes et cela est la preuve, a-t-il dit, d'une évolution des techniques de renseignement ». M. Zerhouni a aussi insisté sur les efforts qui ont été consentis en matière de formation du personnel de la Sûreté nationale et qui visent à « initier ce personnel aux techniques modernes d'enquête, de recherche et d'action de sécurité », soulignant que ces efforts « n'ont pas été vains ». Le ministre n'a pas manqué de préciser que la formation concerne les jeunes recrues, mais touche aussi, sous forme de recyclage, tous les personnels de police qui sont en fonction et dont les effectifs sont estimés à 160 000 policiers à l'échelle nationale, avec l'objectif d'atteindre, à terme, un effectif de près de 200 000. Agences, S. R.