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120 terroristes abattus, 322 arrêtés et 22 redditions Zerhouni rend public le bilan de six mois de lutte antiterroriste à la veille de la présidentielle
Le ministre de l'Intérieur a annoncé un dispositif de protection des candidats lors de la présidentielle. Cent vingt terroristes abattus dont de hauts chefs dans la hiérarchie du GSPC, 322 arrêtés, 22 repentis et 150 armes récupérées, tel est le bilan des six derniers mois de lutte antiterroriste communiqué, hier, par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni. Le ministre a fait remarquer qu'après un mois d'août 2008 sanglant, s'illustrant par plusieurs attentats à la bombe, particulièrement à Boumerdès et Tizi Ouzou, le nouveau dispositif sécuritaire a commencé à marquer des points à partir du mois de septembre de la même année. Il explique cette “performance” par les efforts particuliers fournis par les éléments de la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale mais aussi par l'Armée nationale populaire qui ont traqué les groupes armés dans les maquis, par la reddition de nombreux “émirs” tels que Ali Bentouati, responsable de la zone centre, et par “une meilleure pénétration des réseaux de soutien”. Pour ce qui est des 150 armes récupérées, M. Zerhouni pense que ce chiffre bas par rapport au nombre global des terroristes mis hors d'état de nuire pendant cette période “confirme que tous ne sont pas armés”. Les maquis manquent d'armes ? Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur ne donne pas la cause de ce tarissement qui peut être en partie dû à la baisse du taux des kidnappings suivis de rançons et d'opérations de rackets et attaques contre les convoyeurs de fonds. “Les efforts des services de sécurité sont très importants. Le niveau de formation est plus élevé et nous constatons une meilleure efficacité sur le terrain. Nous continuerons notre travail sur le terrain jusqu'à aboutir à une plus grande stabilité en faisant échec à toutes les tentatives des terroristes sur le territoire national”, a également affirmé M. Zerhouni. Le renseignement, pilier du dispositif sécuritaire Durant la période de l'élection présidentielle, le ministre de l'Intérieur a annoncé un renforcement significatif du dispositif sécuritaire, “surtout dans les régions les plus sensibles”, afin d'assurer “la sécurité des candidats, des bureaux de vote et des électeurs”. À l'instar des mesures prises sur le terrain à partir de septembre 2008, le maillage sécuritaire en vigueur pendant cette élection reposera particulièrement sur le renseignement comme parade aux attentats kamikazes. S'abstenant de donner le nombre d'éléments qui seront mobilisés, à cette occasion, il indique néanmoins que l'effectif de la Sûreté nationale de l'ordre actuellement de 160 000 atteindra au terme de l'année 2009 les 200 000. “Nous avons presque doublé l'effectif de la police en cinq ans”, dit-il en faisant référence au programme présidentiel quinquennal 2004-2009 pour le secteur de la Sûreté nationale. Selon lui, la DGSN s'attelle à assurer une formation de qualité pour ses nouvelles recrues et de poursuivre les stages de recyclage pour ses éléments en fonction. “Avant, il y avait une formation très accélérée de 21 jours d'où la nécessité de prendre en charge à nouveau à travers des formations tous ceux qui ont eu une formation incomplète pour les initier aux techniques modernes d'enquête et d'investigation notamment.” Interrogé, enfin, sur le rapport du département d'Etat américain sur la situation des droits de l'homme en Algérie et qui a fait part de l'existence de prisons secrètes dans le pays, le ministre rétorque que “nos prisons sont ouvertes à toutes les organisations et que l'Algérie s'achemine de jour en jour vers un Etat de droit”. À noter que le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales s'exprimait en marge de la cérémonie de sortie de promotion de 722 officiers de police à l'Ecole supérieure de Châteauneuf. La promotion a été baptisée au nom de l'agent de l'ordre public Mohamed Amine assassiné en 1995 lors d'une embuscade dressée par un groupe terroriste au niveau de la cité Tribon-Mohamed à Bab Ezzouar. Nissa Hammadi