Votre visite en Algérie est-elle synonyme d'une opportunité d'affaires ? Je suis ravi d'être en Algérie, afin de discuter des questions qui relèvent du commerce avec M. Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. En co-présidant avec M. Temmar le premier round de discussions bilatérales, je voudrais réaffirmer l'importance qu'accorde le Royaume-Uni au renforcement du commerce bilatéral entre nos deux pays. Le Royaume-Uni est le plus grand investisseur étranger en Algérie et le commerce bilatéral entre nos deux pays dépasse 1 milliard de livres chaque année. Le nombre d'investisseurs britanniques va crescendo, alors que ceux qui y sont déjà installés – j'en visiterai quelques-uns durant mon séjour ici – sont en train d'élargir leurs investissements. Sans l'ombre d'un doute, il faut reconnaître qu'il y a encore un énorme potentiel à développer encore en s'investissant davantage dans le renforcement de nos liens commerciaux et d'investissement. Les compagnies au Royaume-Uni sont de plus en plus au courant des possibilités qu'offre le partenariat commercial avec l'Algérie, et accueillent favorablement toute information qui leur est transmise sur ce qui est disponible comme opportunités. Plus de 80 compagnies britanniques ont assisté à la Conférence de l'investissement et du commerce en Algérie qui s'est tenue à Londres en novembre dernier. M. Temmar a bien mis en exergue ces opportunités d'affaires. Le gouvernement algérien a fait beaucoup pour attirer les investissements étrangers en Algérie et je suis certain que l'intérêt des investisseurs va s'accroître au fur et à mesure que ce travail continuera. Il existe également d'énormes opportunités d'investissement au Royaume-Uni. Ceci a déjà été constaté par des compagnies algériennes telles que Sonatrach. J'espère que plus de compagnies algériennes considéreront les excellentes opportunités qui existent au Royaume-Uni dans des domaines tels que la science, la recherche, le développement et l'éducation. Un comité mixte a été créé en vertu du mémorandum signé par les deux pays à Londres en juillet 2006. La création de ce comité avait pour but de consolider le dialogue politique et de renforcer la coopération économique entre l'Algérie et le Royaume-Uni. Quel bilan faites-vous de la coopération économique depuis la mise sur pied de ce comité ? La visite qu'a effectuée en Algérie Son Altesse royale le duc d'York, représentant spécial du Royaume-Uni pour le Commerce international et l'investissement, puis la Conférence sur l'investissement et le commerce en Algérie qui s'est tenue à Londres et à laquelle a assisté M. Temmar, témoignent de notre engagement continu à renforcer les liens commerciaux entre nos deux pays. Pour ce qui est de ce qui a déjà été réalisé, nous pouvons citer comme exemple les accords sur les services aériens signés en décembre 2008 et qui vont permettre d'accroître le nombre de vols entre le Royaume-Uni et l'Algérie. Ceci permettra aux compagnies, de part et d'autre, de travailler ensemble. Les exportations du Royaume-Uni vers l'Algérie ont déjà augmenté de plus de 60% entre 2006 et 2008. Nous sommes maintenant arrivés au premier forum algéro-britannique sur les questions économiques et commerciales et mon souhait est qu'il y ait des rencontres régulières de ce genre, afin de permettre aux relations fortes et croissantes qu'entretiennent le Royaume Uni et l'Algérie de prospérer. Nous savons que le Royaume-Uni est l'un des plus grands investisseurs étrangers dans le domaine des hydrocarbures en Algérie. Le montant global des investissements britanniques en Algérie s'élevait à plus de 5 milliards de dollars l'année dernière. Comptez-vous diversifier vos investissements en Algérie et sortir du seul cadre énergétique ? Y a-t-il d'autres secteurs qui intéressent particulièrement les Britanniques ? Le montant important des investissements en Algérie témoigne de notre confiance dans l'économie algérienne. Le pétrole et le gaz ont été, historiquement, le point focal de l'investissement et vont continuer à l'être. Cependant, les compagnies britanniques se sont déjà mises à explorer un nombre d'opportunités afin de mettre leur expertise au service de plusieurs autres secteurs. Ceci inclut le pharmaceutique, l'agriculture, les soins médicaux, l'eau, les finances, l'éducation, les ports et les chemins de fer. Je constaterai moi-même certaines de ces réussites durant ma visite. Deux accords devraient être signés par les deux pays pour les besoins d'encadrement de l'investissement. L'un porte sur la non-double imposition et l'autre sur la garantie d'investissement. Qu'en est-il au juste ? Le Royaume-Uni considère que la priorité dans ce domaine est de signer avec l'Algérie un accord sur la promotion et la protection de l'investissement et ce, dès que possible. La protection des investissements réalisés dans le pays partenaire apportera beaucoup d'avantages aux affaires dans chacun des deux pays. Avec la croissance continue du commerce entre le Royaume-Uni et l'Algérie et l'évolution des demandes de la communauté d'affaires, le Royaume-Uni va continuer d'étudier la possibilité d'un accord sur la non-double imposition. La banque britannique HSBC est la seule à avoir ouvert ses portes en Algérie. Y a-t-il, selon vous, un autre moyen de coopération financière entre les deux pays ? Le commerce et l'investissement international sont les moteurs clés de la croissance et l'agitation affectant l'économie internationale ne devrait pas nous en détourner. Le secteur des services financiers au Royaume-Uni est l'un des plus importants dans le monde et nous seront ravis d'être le partenaire mondial de l'Algérie dans le développement de ses services financiers. Quelle appréciation faites-vous des relations entre l'Algérie et le Royaume-Uni ? Nos relations sont bilatérales. Aussi, mon département – le Commerce et l'Investissement – soutient les firmes britanniques qui recherchent des opportunités à l'étranger, mais également les compagnies étrangères qui investissent au Royaume-Uni ou qui élargissent leurs activités à travers une présence au Royaume-Uni. Afin d'accomplir cela, nous avons du personnel dans les ambassades britanniques de par le monde et à travers le Royaume-Uni, qui assiste directement les compagnies, celles installées dans le pays ainsi que celles qui opèrent dans des pays partenaires. Je suis ravi d'être ici aujourd'hui, aussitôt après avoir pris mes fonctions en tant que ministre du Commerce et de l'Investissement. J'espère que mon équipe et moi-même – à Alger et au Royaume-Uni – seront au cœur des relations prospères et d'intérêt commun qui existent entre les deux pays.