Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements présidera, avec son homologue Mervyn Davis, la réunion de la seconde session du sous-comité économique bilatéral. Il devra également animer des rencontres avec des hommes d'affaires britanniques. “Alors que 30% des importations en Algérie proviennent de la France, le Royaume-Uni est le plus gros investisseur dans le pays.” En faisant cette distinction avec son voisin d'Outre-Manche, la Grande-Bretagne veut montrer qu'elle ne regarde pas seulement l'Algérie comme un réceptacle pour ses produits, mais un territoire d'implantation pour ses businessmen et qui recèlent de grandes potentialités d'affaires. Evidemment, ce genre de discours n'est pas pour déplaire aux autorités algériennes qui s'épuisent depuis plusieurs années à convaincre les investisseurs étrangers à venir s'installer dans le pays. Attendu à Londres lundi prochain, Abdelhamid Temmar devra réitérer le contenu des dispositions prises par l'Etat algérien, pour captiver les capitaux étrangers. Sa visite est la troisième d'un haut responsable algérien au Royaume-Uni depuis moins de deux mois. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements succède à Abdelkader Messahel, et Chakib Khelil, respectivement ministres des Affaires maghrébines et africaines et de l'Energie. Le premier s'est déplacé dans la capitale britannique en mars dernier, dans le cadre de la réunion de la quatrième session du Haut-Comité mixte des relations algéro-britanniques. Dans une interview à Liberté, M. Messahel avait affirmé avoir expliqué à ses homologues le contenu de certaines mesures comme la loi de finances complémentaire et le crédit documentaire. Au lendemain de sa publication, la loi de finances avait suscité la défiance des investisseurs étrangers, compte tenu de ses clauses restrictives. Durant son séjour à Londres, le ministre de l'Industrie aura la tâche supplémentaire de faire valoir l'ampleur du prochain plan de relance économique, dont le montant, 200 milliards de dollars, ne manquera certainement pas de susciter l'intérêt des investisseurs britanniques. Au lendemain de son arrivée, M. Temmar rencontrera son homologue, Mervyn Davis. Les deux hommes présideront la réunion de la deuxième session du sous-comité bilatéral pour les questions économiques, commerciales et financières. Des rencontres avec des businessmen britanniques sont également au programme de cette visite. Le ministre sera l'hôte de London Magnet Society (une association de banquiers nord-africains de la City). Il animera également une table ronde au siège de la Chambre de commerce arabo-britannique et présidera un déjeuner d'affaires qui sera organisé à l'initiative de la Middle East Association (une ONG spécialisée dans la promotion des opportunités d'affaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient). En sa qualité de présidente du Conseil d'affaires algéro-britannique, Lady Olga Maitland offrira un dîner en l'honneur du ministre algérien. Ayant accompli plusieurs missions en Algérie, cette ancienne responsable du parti conservateur britannique estime que notre pays recèle des atouts certains. Son avis est partagé par le département du Commerce britannique. “L'Algérie se distingue par un bon environnement des affaires. Elle est ouverte à l'investissement étranger et la main-d'œuvre n'y est pas chère”, écrit ce ministère sur son site internet. Mais pour le moment, les investissements britanniques se concentrent surtout dans le secteur des hydrocarbures avec British Petroleum. Les autres secteurs concernent les mines, l'industrie pharmaceutique, l'agriculture et l'aérospatial. Deux responsables des départements de l'Agriculture et des Transports accompagneront d'ailleurs M. Temmar à Londres.