La première phase d'étude du projet d'une remontée mécanique à usage urbain dans la wilaya de Tizi Ouzou vient d'être lancée. Un moyen de transport par câble qui viendra consolider l'offre, médiocre, de transport actuelle. Mais surtout, compléter un programme ambitieux qui vise l'amélioration du transport des personnes par la réception de la voie ferrée Tizi Ouzou-Oued Aïssi et la mise sur pied de l'entreprise publique de transport urbain. Pour ce faire, le wali de Tizi Ouzou a réuni, dimanche dernier, au siège de la wilaya, la direction des transports et le bureau d'études chargé de définir les différents paramètres qui détermineront la faisabilité du programme. En amont, une commission d'assistance technique, qui regroupe les services techniques de la wilaya, de l'APC et les comités des villages, a été installée. Ce groupe de travail a la charge d'harmoniser les activités qui se déroulent en même temps. Aussi, il doit régler toutes les contraintes ayant trait au foncier, pouvant entraver les travaux et permettre enfin de respecter les délais. Le rapport final de l'étude sera rendu dans un délai de 8 mois, à partir de cette rencontre. La mission du bureau est celle de définir les paramètres principaux de faisabilité d'une remontée mécanique, notamment le tracé, le type d'appareil adéquat suivant la topologie du relief (téléphérique, télécabine ou un funiculaire), les équipements annexes et le coût des opérations. Le tracé qui semble s'être imposé de lui-même est l'axe : Kef Naâdja-Tizi Ouzou (ville)-Hôpital Sidi Beloua. Les sites, sujets à cette liaison téléportée répondent à des besoins sociaux qui rentrent parfaitement dans les exigences techniques. Néanmoins, le choix des gares intermédiaires (des haltes) a suscité un débat dans l'hémicycle, où des réserves ont été émises. Elles concernent la première gare intermédiaire de la Nouvelle-Ville, où il a été signalé le projet d'un centre islamique et la proximité des immeubles. Deuxième point soulevé, l'emplacement de la dernière station en l'occurrence, celle du village Sidi Beloua, qui ne semble, selon un intervenant, pas très pratique pour les habitants qui doivent se déplacer pour rejoindre la station de la future infrastructure. D'autres contraintes techniques, que le bureau d'études et la commission d'assistance comptent surmonter, se profilent également au niveau du CEM Babouche et l' ex-Centre culturel français pour l'installation d'une gare intermédiaire. Cependant, les explications du représentant du bureau d'études ont été, sur le plan technique, pour le moins convaincantes. Par ailleurs, le projet servira à désengorger le trafic routier déjà au bord de l'asphyxie. Il permettra également le déplacement entre 1000 et 3000 personnes par heure, selon le type d'installation vers les différents points d'intérêt, tels les hôpitaux, le mausolée de Sidi Baloua qui reçoit des visiteurs chaque semaine et le centre-ville ou le siège de la wilaya. Cela, sans perdre de vue son extrême utilité dans le transfert des malades entre les deux établissements sanitaires. Aussi, la desserte du village de Redjaouna qui compte 14 000 h.