Habitant les bâtiments A, B et C, ces citoyens nous ont présenté une pétition adressée aux instances locales et nationales pour attirer leur attention sur le fait que le promoteur incriminé a entamé «la réalisation de deux nouveaux bâtiments sans prendre en considération la distance légale» entre leurs habitations et les nouvelles constructions décriées. Ceux-ci ont appuyé leur protestation par des extraits de textes de loi régissant les normes urbanistiques nationales en vigueur (décret 91/175, article 23). Plus important, les signataires estiment que le promoteur refuse d'apposer à l'entrée de son chantier «les éléments caractéristiques et les références du permis de construire tel qu'exigé par le décret 91/176, article 51» et comme il sied à toutes les constructions. Nos interlocuteurs soutiennent qu'ils n'ont pas manqué de saisir le responsable de la sous-direction de l'urbanisme de Blida qui leur a répondu sur un ton désinvolte : «Allons, ce n'est pas bien grave de ne pas accrocher un panneau de signalisation…» Les copropriétaires de la cité PIMA ont jugé la réponse de la SUCH un peu légère et ont décidé d'intervenir concrètement pour savoir si ce promoteur possède effectivement les documents nécessaires à la réalisation de ces deux blocs imposants. Ils ont saisi par écrit le ministre de l'Habitat, le wali de Blida, le chef de sûreté et le directeur de l'urbanisme de la wilaya. Personne, à ce jour, à en croire les copropriétaires, n'a pris en considération leurs revendications d'imposer à ces nouvelles constructions le respect des distances réglementaires et, par extension, de constater par les inspections d'usage s'il ne s'agit pas carrément de constructions illicites. Car, à Blida, il est souvent observé que les constructions illicites n'apparaissent que lorsqu'elles sont achevées…