La poursuite des travaux par le promoteur de l'ensemble immobilier PIMA de Blida de nouveaux bâtiments d'habitation, au centre même de la cité, continue de susciter colère et mécontentement chez les copropriétaires qui, dans une démarche collective, ont déjà, soit par courrier transmis aux autorités compétentes, soit par le biais de la presse, dénoncé ce qu'ils considèrent comme des « irrégularités » qui, disent-ils, portent préjudice à leur environnement et constituent une grave entorse aux engagements contenus dans le projet initial. En effet, le conflit - pour l'heure encore latent - qui oppose ces copropriétaires au promoteur tourne, selon eux, autour de la « surexploitation » par celui-ci du terrain qui lui avait été attribué pour la réalisation de la cité PIMA, et qui se traduit aujourd'hui par une extension devant aboutir à la construction d'autres blocs. « A l'origine, précisent-ils, la parcelle objet de la controverse était destinée aux espaces verts et à l'aménagement de parkings. » Après investigation, nous constatons que le projet initial a été modifié au détriment des copropriétaires, ont tenu à rappeler, ces derniers, au directeur de l'urbanisme et de la construction de Blida dans une lettre adressée le 17 juillet courant. « Le terrain a déjà, disent-ils, fait l'objet d'un morcellement en 1995 suivant acte publié et enregistré, dont une copie a été remise par nos soins à vos services le 10 juillet 2005 pour étayer notre courrier du 18 juin avec un cahier des charges annexé portant interdiction de remorcellement à l'article A. » Pour eux, il s'agit d'un cas de « détournement » abusif d'une assiette qui a déjà reçu l'agrément, et donc un permis de construire. « Sinon, précisent-ils, pourquoi ce promoteur refuse-t-il toujours d'apposer à l'entrée de son chantier les références d'une autorisation officielle tel qu'exigé par le décret 91/176 article 51 ? » Poser cette question est pour eux un argument qui prouve que ce qui se fait à la cité PIMA ne serait pas conforme aux règles urbanistiques. Pis encore, il se réalise toujours, selon eux, avec une certaine complicité puisque les autorités ne réagissent pas aux nombreuses sollicitations des copropriétaires. A ce propos, ils soutiennent qu'une commission d'inspection dépendant de la daïra s'est rendue sur les lieux le 23 juin dernier pour s'informer des caractéristiques du litige, mais curieusement elle n'aurait trouvé aucune anomalie. C'est suffisant pour laisser, dans leur tête, planer le doute sur la manière avec laquelle les services concernés gèrent ce dossier .Le promoteur, dans une mise au point, répond que « son projet a reçu, avant le démarrage de toute réalisation, tous les accords réglementaires prévus dans pareille opération (directions de wilaya concernées : hydraulique, Protection civile, santé, DUCH) ». « Nous disposons, affirme-t-il, d'un permis de construire délivré le 18 mai 2004 sous le n°174/04 projet intitulé “Ensemble urbain intégré habitat/services/commerces''. » Il tient à préciser que le programme ainsi initié concerne un ensemble immobilier comprenant des logements, des commerces, des services et un parking souterrain. Cet ensemble dispose d'un terrain d'assiette de 1,4 ha. La réalisation de l'ensemble a été divisée pour une raison pratique en 5 tranches livrables au fur et à mesure de leur finition. Actuellement, deux tranches sont déjà livrées et fonctionnent de manière indépendante. La fin des travaux du projet est fixée au 1er trimestre 2007. Pour conclure, le promoteur, qui déclare n'avoir reçu aucun écrit officiel portant sur le litige, regrette qu'au lieu de chercher les voies et moyens possibles au niveau interne pour aboutir à une solution, les copropriétaires ont préféré la polémique publique.