Mais aujourd'hui, force est de constater que, dix mois à peine avant les prochaines locales, le FLN n'aura «excellé» que dans le changement du carrelage de la ville ! En effet, en héritant du dossier des locaux commerciaux de Daksi, les élus FLN n'ont pas cessé de fustiger leurs prédécesseurs du RND, les accusant d'avoir bâclé toute la procédure devant aboutir à la réalisation de ce fameux marché mais ont laissé, toutefois, entendre que cette situation pourrait trouver une solution durant leur mandat électoral. Une «promesse» bien appréciée par les réservataires du marché, dépassant les 700, lesquels ont pensé que leur calvaire touchait à sa fin. Peine perdue, puisque l'actuelle APC de Constantine, même si elle a tenté de démêler cette affaire en sollicitant les services du wali et en prenant attache avec les services des Domaines, propriétaires du terrain destiné à accueillir ce projet, donne l'impression de piétiner. Pour d'aucuns, l'argument politique, tant de fois brandi par le FLN pour régler ses comptes avec le RND, ne peut plus être évoqué comme alibi, car s'il est vrai que les élus de la formation d'Ouyahia, chargés à l'époque des affaires de la commune de Constantine, se sont singularisés par une gestion approximative du dossier obligeant la justice à intervenir sur plainte de l'ex-wali M. Hamimid, l'APC à dominante FLN ne peut être, elle aussi, exempte de tout reproche. Certains reprochent, en effet, à l'actuel conseil communal le fait de ne pas saisir l'opportunité offerte par les services des Domaines de Constantine pour résoudre définitivement le problème, d'autant que ces derniers se disent disposés à céder le terrain en question à condition que l'APC s'acquitte du montant de la transaction. Une «offre» qui ne semble pas, par contre, être du goût des élus FLN qui ont espéré que la direction des Domaines cédera gracieusement le terrain en question. C'est alors le statu quo, puisque pour l'heure tout laisse supposer que l'affaire du marché commercial de Daksi n'est pas près de connaître son épilogue, contrairement aux engagements du parti majoritaire aux assemblées élues. Pour rappel, ce qui avait été qualifié à l'époque de «scandale» a éclaté du temps de M. Hamimid, l'ex-wali de Constantine, qui avait déposé une plainte à l'encontre des délégués des secteurs urbains de Sidi Mabrouk, Bellevue et Boudrâa Salah pour avoir «élaboré des listes de bénéficiaires de locaux commerciaux et donné de l'argent aux entreprises chargées de leur construction, de leur propre chef, sans délibération préalable de l'assemblée communale». A la suite à cette affaire, l'ex-wali avait ordonné, le 19 décembre 2000, la démolition à coups de bulldozer de l'ébauche de marché qui avait commencé à voir le jour à la cité Daksi Abdeslem. Depuis, l'imbroglio politico-judiciaire qui entoure cette affaire ne cesse de susciter les interrogations les plus diverses.