Le prix du kilogramme de poulet a enregistré une augmentation vertigineuse à l'approche des festivités du Mouloud El Nabaoui. Le plat traditionnellement préparé à cette occasion, en l'occurrence « la rachta au poulet », sera cette année bien « salé » avec un prix du poulet qui est passé de 200 DA à 300 DA le kilogramme. Le prix de la viande bovine a augmenté lui aussi de 700 DA à 1000 DA, tandis que celui de la viande ovine a grimpé de 600 DA à 850 DA. Même les œufs et la sardine n'ont pas échappé à cette flambée puisque le poisson en question est vendu à plus de 250 DA le kg et l'œuf à 12 DA. Le sujet de discussions entre les citoyens, ces derniers jours, tourne essentiellement autour de la cherté de la vie. Chacun commente cet état de fait à sa façon : certains l'imputent à la baisse du prix du baril de pétrole, d'autres à la récession économique touchant les pays riches..Quoi qu'il en soit, le début de l'année 2009 s'annonce plutôt difficile pour les ménages, en particulier les familles nombreuses et les catégories dont le revenu ne dépasse guère le SNMG fixé à 12.000 DA par mois. La première saignée des porte-monnaie, vient du paiement de la facture tranchante de SONEGAZ relative au 4e trimestre de 2008, lequel a coïncidé avec un début d'hiver très rude à Médéa, d'où la forte consommation de gaz qui a pour ainsi dire fait doubler le montant de la quittance. Cette flambée des prix n'a pas épargné les produits agricoles de grande consommation. Les Médéens se retrouvent, en effet, confrontés à une situation des plus éprouvantes avec des prix pour la plupart astronomiques. Une simple tournée aux marchés des fruits et légumes suffit pour constater cette flambée des prix. A titre d'exemple, la tomate se négocie à 80 DA le kg, la salade à 100 DA le kg, la courgette à 90 DA le kg, les artichauts à 90DA le kg, les carottes et navets à 45 DA et les petits pois à 100 DA le kilo. La pomme de terre demeure elle fixée à 50 DA le kg, pourtant considérée comme une denrée de base et un légume essentiel surtout pour les familles nombreuses. Quant aux fruits, leurs prix demeurent au même niveau de cherté et évidemment loin d'être à la portée des petites bourses. Ainsi, la pomme se vend à 150 DA le kg, la banane à 120 DA le kilo et les oranges, suivant leur calibre de grosseur, entre 50 DA et 120 DA kg. Ceci étant, la grande surprise en cette période est surtout cette augmentation subite des prix de certains produits comme le concentré de tomate, les légumes secs et autres. Selon certains grossistes en produits alimentaires, les raisons ayant généré cette augmentation des prix sont à chercher du côté du port sec de Gué de Constantine à Alger où ils s'approvisionnent régulièrement. Ces grossistes s'en lavent les mains et rejettent à leur tour toute la responsabilité sur les grands bonnets de l'import-export. Les pères de famille, quant à eux, commencent à s'inquiéter sérieusement face à ces hausses de prix « spéculatives », qui mettent à rude épreuve leur pouvoir d'achat et le niveau de vie de leurs ménages.