Une réunion, à laquelle El Watan a été convié, a été tenue dernièrement à l'APC en présence de l'exécutif communal, la daïra de Skikda, la direction de l'urbanisme (DUC), l'Office public de gestion immobilière (OPGI), la direction de l'hydraulique (DHW), l'Office national de l'assainissement (ONA), l'Entreprise de gestion et de distribution de l'eau (EPDEMIA) et l'association de la cité. Cette rencontre convoquée à l'initiative de l'APC devait évoquer, en partie, l'état des lieux de la cité Merj Eddib rapporté dans notre édition du 3 juillet dernier et aussi tenter de limiter les responsabilités et coordonner les projets des travaux multisectoriels qui concernent la cité. Ainsi, il s'avère, après un long tour de table, que les problèmes qui minent la cité sont beaucoup plus profonds et le constat visuel qu'elle offre ne représente en réalité qu'une infime partie d'un désastre généralisé appelé apparemment à durer longtemps encore. Pourquoi ? Parce que tout simplement, la cité fait l'objet de plusieurs projets qui ne font que somnoler et se croiser. Un manque de coordination flagrant a été nettement démontré lors de cette rencontre. Tout s'entremêle à Merj Eddib. Pour la DUC, « la cité a bénéficié dans le cadre du plan supplémentaire normal, d'une enveloppe qui devrait surtout aider à la désenclaver en y introduisant deux nouvelles voies en plus d'un ensemble de travaux de réaménagement. » Et quand la DUC metra-t-elle ce projet à exécution ? Voici la réponse : « Ces appels d'offres relatifs aux voiries ont été infructueux à deux reprises. Mais nous avons réussi à convaincre une entreprise d'entamer déjà les travaux de des deux voies. Les chantiers seront opérationnels ce mois-ci. » Et pour les travaux d'aménagement ? « Ils dépendent du processus administratif relatif aux appels d'offres et aux marchés. » Même son de cloche chez la DHW : « Les nouveaux réseaux principal et secondaire de l'alimentation en eau potable sont achevés à 100 %. Mais il reste à les raccorder. » Une opération qui risque de prendre plus d'un mois car « les accessoires sont importés. » Vient ensuite l'OPGI : « Nous déboursons un argent considérable dans les opérations de pompage des vides sanitaires. Nos équipes s'attellent chaque jour à vider ces caves. » Une déclaration qui n'a pas été du goût du président de l'association qui a tenu à la démentir manu militari : « Vous m'excuserez , mais nous ne voyons plus les agents de l'OPGI. Les vides sanitaires sont constamment pleins et déversent leur eaux à l'air libre. » Pour l'ONA, le problème de Merj Eddib bâtit sur un sol marécageux réside en partie dans le sous-dimensionnement du réseau d'assainissement et aussi de l'état détérioré des deux stations de relevage qui concernent la cité et le plateau de Zeramna. Une réalité qui serait responsable du refoulement des eaux vers les vides sanitaires. En conclusion, les présents ont convenu de créer une commission multisectorielles qui se déplacera sur site, cette semaine, pour tenter de coordonner les efforts afin de parer au plus urgent, du moment que l'APC, s'est engagée déjà à prendre à sa charge tous les travaux de réfection et de réhabilitation des zones non concernées par les autres projets. Le tout arrêté après plus de deux heures de débats. Et à notre question de savoir ce qui devrait changer à Merj Eddib dans une semaine, deux semaines ou même dans un mois, le vice-président chargé de la maintenance à affirmé que « nous allons déjà engager de grands travaux de nettoyage dans une semaine au moins. Nous nous occuperons également à enlever tous les décombres et à libérer la chaussée. » Comme tous les citoyens de Merj Eddib, nous allons attendre pour voir.