Le célèbre astrophysicien Loth Bonatero, plus connu pour ses prévisions sismiques qui donnent froid dans le dos, est recalé dans la course à la présidentielle. Comme en 2003, quand il avait prédit une « crise sismique mondiale », Bonatero s'est trompé dans ses prédictions politiques. Le Conseil constitutionnel a en effet rejeté son dossier et le concerné ne semble pas trop comprendre où se situe la « faille » dans son dossier. Dans une petite déclaration rendue publique hier, Loth Bonatero s'interroge si la légalisation des signatures de parrainage est le seul critère de sélection des candidats. Sans le nommer, il fait le parallèle entre ses moyens et ceux du candidat président Bouteflika avec son « impressionnant dispositif informatique et humain ». La réplique du postulant malheureux ne semble pas traduire un quelconque séisme à l'échelle personnelle d'un Bonatero tout juste ébranlé dans ses convictions. Il note néanmoins et sur un ton faussement naïf qu'il est curieux que l'on tienne uniquement compte des signatures et non pas des « diplômes et des distinctions ». Ce spécialiste de la géophysique découvre à ses dépens que les diplômes universitaires n'ont jamais été l'épicentre de la pratique politique en Algérie. Loth Bonatero s'étonne que l'administration n'exige des candidats « ni programme politique ni un extrait de leur CV ». Il se désole également du fait que « l'impressionnant dossier demandé » ne contient pas une exigence d'une « contre-visite médicale » des candidats. Secoué par cette erreur de calcul de son sismographe politique, Bonatero revient sur terre et implore le ciel pour que « l'Algérie connaisse un meilleur sort ». C'est l'ultime prière de ce spécialiste des tremblements de terre qui, faute de n'avoir pu prédire son succès en tant que candidat, pourrait toujours anticiper sur le vainqueur de l'élection d'avril prochain. Sa marge d'erreur serait sans doute très mince. Quant à sa carrière politique, Loth Bonatero risque de la marquer du rouge.