Initié par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, l'événement s'est déroulé hier à Alger en présence de M. Estrosi, ministre délégué français de l'Aménagement du territoire et de M. Gaudin, maire de Marseille. Plusieurs ministres accompagnaient hier Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement, venu prononcer son discours d'ouverture du colloque international sur les pôles de compétitivité et d'excellence en Algérie en présence de M. Christian Estrosi, ministre délégué français à l'Aménagement du territoire rejoint par M. Gaudin, maire de Marseille. Etalé sur deux jours, l'événement se déroule depuis hier à l'hôtel El-Aurassi à l'initiative du département de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et s'inscrit dans l'optique d'une stratégie d'un développement durable. C'est ce qui a été soutenu par le Chef du gouvernement qui a abordé l'avenir de l'Algérie sur la base d'un schéma national en cours de consolidation qui tiendrait compte des exigences internes tout autant que les impératifs souvent contraignantes de la mondialisation. “Les exigences internes sont d'abord un défi pour surmonter les entraves structurelles qu'elles soient économiques ou qu'elles soient culturelles. Elles sont ensuite déterminées aussi bien par nos acquis que par nos constantes qui font la fierté de notre peuple, à savoir l'équité sociale et l'équilibre régionale. Elles sont enfin la recherche permanente d'une efficacité et d'une efficience économique à laquelle est intégrée une politique audacieuse de valorisation des ressources humaines portées par une population jeune et avide de savoir. Cette dernière exigence est elle-même un impératif incontournable de la mondialisation sans parler bien entendu de l'écologie pour le bien de la population, que dis-je de l'humanité tout entière”, a déclaré le Chef du gouvernement qui a insisté sur la pertinence de cet événement qui interpelle à plus d'un titre son gouvernement. “La stratégie de développement sur laquelle le gouvernement compte asseoir sa politique, privilégiera entre autres instruments le schéma national d'aménagement du territoire à l'horizon 2025. Elle permettra une conduite maîtrisée du changement en assurant un développement harmonieux de l'ensemble du territoire national alliant l'efficacité économique, l'équité sociale et la protection de l'environnement. Elle doit permettre d'ouvrir davantage les perspectives aux jeunes générations pour participer de manière active au développement et à la réduction des inégalités”, dira-t-il avant de céder la parole à Chérif Rahmani. Celui-ci est revenu, entre autres, sur les lignes conductrices du Snat-2025 et les critères à même d'amorcer cette attractivité tant souhaitée. Une opportunité d'ailleurs pour les Algériens de profiter des expériences des autres et notamment des Français qui semblent cumuler un capital non négligeable en ce sens. “Aujourd'hui, 66 pôles de compétitivité dont 6 mondiaux et 10 à vocation mondiale ont été labellisés et irriguent l'ensemble des territoires français. Nous avons mis en œuvre un financement à la hauteur des ambitions et des attentes en consacrant 1,5 milliard d'euros sur trois ans. Depuis le début, 165 projets de recherche ont déjà été financés par l'Etat à hauteur de 540 millions d'euros. Ces projets représentent 4 000 chercheurs, 1,8 million d'euros d'investissement, soit un effet de levier de facteur trois, et permettant la création de 30 000 emplois”, a indiqué le ministre français pour démontrer l'importance que peut revêtir ces pôles qui induisent la création de richesses nouvelles à forte valeur ajoutée. La consolidation des relations de partenariat a été également au cœur des interventions lors de cette rencontre comme réitéré aussi bien par Estrosi que par Gaudin qui ont animé avec Chérif Rahmani un point de presse pour annoncer la création, en 2007, du fonds de solidarité prioritaire fort d'un montant de un million d'euros. Mais, la véritable valeur de ce fonds, du point de vue de la partie algérienne, réside dans sa partie immatérielle (transfert de technologie, ingénierie, expertise, etc.) Il est question aussi, selon l'annonce de Chérif Rahmani, de la création, à Alger, d'un institut des risques majeurs, et ce, en coopération avec la mairie de Marseille. Nabila SaIdoun