La tiédeur au demeurant qui a caractérisé la mise en œuvre des logements LSP résulterait beaucoup plus de la réticence des entreprises privées de construction à adhérer à ce vaste programme qui prévoit la réalisation de 3500 unités à travers l'ensemble de la wilaya, selon les affirmations de la DUC et de l'OPGI. Le premier responsable de cette dernière institution dira, à cet effet, que l'infructuosité des avis d'appel d'offres, la lenteur, voire le refus des entreprises de construction de prendre part à ce programme ambitieux jugeant le coût de réalisation en deçà de la valeur réelle du marché et ne permettant pas de couvrir la totalité du projet, constituent les obstacles majeurs sur lesquels butent les différents projets LSP initiés. Et d'ajouter : «Ces désagréments rendent incontournable le recours aux consultations individuelles par souci de réactiver les multiples chantiers.» Il y a lieu de rappeler, cependant, que la wilaya de Mila a bénéficié d'un quota de 2500 LSP dans le cadre du premier quinquennat dont plus de 50%, soit 1500 unités, seront implantés à Chelghoum Laïd (sur la route de Ferdjioua) conformément au plan d'occupation des sols (POS) n° 5. S'agissant toujours de la commune de Chelghoum Laïd, la commission de wilaya, apprend-on, a donné son accord quant au choix du terrain devant accueillir 1004 LSP, en plus de la validation de terrains d'assiette au profit des autres daïras. A priori, les citoyens de la wilaya de Mila jusque-là peu convaincus de la pertinence de la formule LSP au vu de ce qu'elle implique comme apport financier à la charge du postulant commencent à s'intéresser à cette option qui offre le double mérite d'une meilleure conception architecturale et urbanistique et d'une décongestion sensible de la demande massive sur le logement social. A noter que plusieurs projets ont été achevés ou sont en voie de l'être à Tadjenanet, à Teleghma, à Chelghoum Laïd, à Oued Athmenia, à Mila et à Ferdjioua.