Une annexe de formation professionnelle a ouvert dernièrement ses portes au quartier de Tazayart, à Ighil Ali. Pour le moment, la nomenclature des formations ne concerne que la couture en attendant d'autres. C'est déjà un pas positif, estime-t-on, étant donné que les jeunes filles ne sont plus contraintes de se déplacer jusqu'à Tazmalt ou Akbou pour apprendre la couture. Pour les garçons, ils devraient patienter encore, apprend-on, pour pouvoir bénéficier de formations dans leur profil. Par ailleurs, la création d'ateliers pour initier et former les jeunes filles dans les métiers à tisser artisanaux, afin de sauvegarder et perpétuer ceux-ci (confection de burnous, couvertures traditionnelles (Ihembel ou Asaku) et tapis), n'est pas à l'ordre du jour. Interrogé sur cette possibilité, le P/APC d'Ighil Ali, Bouhadi Mohamed, dira : « on ne dispose malheureusement pas de formatrices dans ce domaine précis, les tisserandes ont cessé de travailler. Les seules qui tissent encore habitent le village d'El Kalâa, elles sont trop vieilles pour les faire déplacer jusqu'à Ighil Ali et encore, à dispenser des formations ». Le métier à tisser, qui fit vivre des centaines de familles jadis, tombe dans l'oubli. Il ne reste que ces quelques vieilles jalouses, encore, du legs ancestral. Elles tisseront encore juste avant de tirer leur révérence pour être enterrées, malheureusement, avec leur métier à jamais.