Toutes les grandes capitales sont concernées, en y incluant Washington et Londres bien entendu. De nombreux diplomates quittent ainsi leurs fonctions à la centrale comme Abdelhamid Chebchoub, jusque-là directeur de la communication au ministère des Affaires étrangères, nommé ambassadeur au Sénégal. D'une manière générale, de très nombreux postes ont changé de titulaires, aussi bien en Europe qu'en Afrique, en Asie et même en Amérique centrale (Mexique) et latine (Brésil). Dans le premier pays, Tafar cède sa place à M. Belhimer, jusque-là à la tête de la direction générale des relations multilatérales. Par ailleurs, c'est Mohamed Achache, en charge du dossier du Nepad, qui remplace Lahcen Moussaoui. En Europe, le mouvement est encore plus vaste puisque Missoum Sbih, Sabri Boukadoum, Mohamed Hanache, Lihouel, Allaoua, Brixi, Bouyacoub et Delmi sont nommés ambassadeurs, respectivement à Paris, Lisbonne, Madrid, Varsovie, Ankara, Bucarest, Sofia et Belgrade. Au plan arabe, de nouveaux chefs de mission diplomatique ont été nommés à Rabat, Amman, Tripoli, Mascate, les Emirats arabes unis, Riyad et la Ligue arabe. Il s'agit de Larbi Belkheir, Ali Aroudj, Menouar Rabie, Tayeb Saâdi, Abdelhamid Chebira, Mohamed Adami et Mohamed Seghir Kara. En Afrique, Hamid Boukrif est nommé au Niger, tandis que Abdelkrim Gheraïeb devient ambassadeur au Mali. En Asie, M. Katrandji remplace Amar Bendjema à la tête de l'ambassade d'Algérie à Tokyo ; M. Hadid est, lui, nommé à Séoul. A Pékin, M. Grine est le nouvel ambassadeur. Il en est de même pour Bardad Daij en Inde. Même situation pour la représentation algérienne auprès de l'ONU à New York. C'est ainsi que Youcef Yousfi quitte son poste à Ottawa (Canada) pour devenir le nouvel ambassadeur d'Algérie auprès des Nations unies, en remplacement de Abdallah Baali. Le mouvement concerne aussi le corps des consuls et consuls généraux. S'il semble une question – non encore tranchée -de la fermeture du poste de Naples, on retiendra, par ailleurs, la nomination au poste de consul général à Lille (France) de Abdelmalek Nourani, ancien wali d'Alger. Ce que l'on retiendra de ce mouvement, outre sa densité, c'est, d'une part, que la plupart des nouvels ambassadeurs sont des diplomates de carrière, avec un long parcours dans l'action diplomatique, et d'autre part, le poste de représentant auprès de la Ligue des Etats arabes, jusque-là assumé par l'ambassadeur en Egypte.