Rapporté par El Khabar, en l'absence de communiqué officiel, le mouvement dans le corps diplomatique a touché plusieurs capitales, dans l'attente de l'accréditation de ces ambassadeurs par les gouvernements des Etats concernés. On apprendra que Missoum Sbih, 81 ans, ancien président de la commission de réforme des structures et missions de l'Etat, remplacerait Mohamed Ghoualmi au poste d'ambassadeur à Paris depuis 1997. Rachid Maârif quitte son poste comme directeur du protocole à la présidence de la République pour l'ambassade d'Algérie à Rome, remplaçant Mokhtar Reqiq, qui rejoindrait la direction du protocole au Palais d'El Mouradia. Mohammed Hannache, directeur général Europe aux Affaires étrangères, est nommé ambassadeur en Espagne. Son collègue Abdelhamid Chebchoub, depuis cinq ans chargé de la communication au département de M. Bedjaoui, s'envolera pour Dakar au Sénégal. Chebchoub a par le passé travaillé au niveau des ambassades d'Algérie au Gabon et au Maroc. Le directeur de protocole des Affaires étrangères, Boukadoum, a été nommé au Portugal. Déjà passé par les représentations algériennes en Côte d'Ivoire et à l'ONU, Boukadoum devrait remplacer Ben Amara qui, pour sa part, est désigné comme ambassadeur au Canada. Youcef Youcefi, en poste au Canada, est nommé au poste d'ambassadeur d'Algérie aux Nations unies à New York, occupant le siège de Abdellah Baâli. Les ambassades d'Algérie en Tunisie et au Maroc restent non encore touchées par ce mouvement. Boulem Bessayeh est rentré de Rabat pour présider le Conseil constitutionnel. Maâoui, ancien ministre du Tourisme, a été rappelé de Tunis sans pourvoir un remplaçant. Ce mouvement fait suite à une autre série de nominations intervenus depuis deux semaines. Lahbib Adami, ancien secrétaire général de Nahda, a été nommé ambassadeur en Arabie Saoudite, occupant le poste de Abdelkrim Ghrib, envoyé, lui, à Bamako, au Mali. Le directeur chargé du monde arabe aux Affaires étrangères, Abdelhamid Chebira, a été envoyé comme ambassadeur aux Emirats arabes unis. Fin juin dernier, le ministre des Affaires étrangères avait, devant les trois dernières promotions de l'Institut diplomatique des relations internationales (IDRI), salué «le rajeunissement et le renouvellement» opéré au sein de son département. Il avait également prévenu que «l'ère de la diplomatie feutrée du 'five o'clock tea”, des petits fours délicatement dégustés, le petit doigt relevé, est révolue».