La flottille est composée de 330 unités dont 194 à Beni Saf et 136 à Bouzedjar. Au niveau de ce dernier port dont la gestion a été confiée à Sogeport, Smaïl Mimoun a eu à prendre acte des critiques du wali à l'endroit de cette entreprise. En effet, rappelant que l'attribution du port à l'entreprise portuaire devait se traduire par un plus, le chef de l'exécutif de wilaya a déploré que lors d'une visite impromptue, il a constaté que le plan d'eau avait été détourné de sa raison d'être, occupé qu'il était par des bateaux de plaisance à titre gracieux. Une sévère mise en garde a été adressée au gestionnaire auquel il a été également reproché d'être plus souvent présent au port d'Oran, où il dispose d'un bureau, qu'à Bouzedjar où il ne s'est pas installé. Relativement au refus des armateurs de s'installer à Bouzedjar, lui préférant Béni Saf sursaturé, le ministre a instruit le directeur de la pêche quant au redéploiement de la flottille en usant du levier que constitue le soutien financier de l'Etat. Ainsi, toute acquisition de nouvelle embarcation n'en bénéficierait que si elle choisit Bouzedjar pour port d'attache. «Par ailleurs, il n'est pas question d'accepter que l'on nous pose la question du logement des marins pêcheurs, Béni Saf n'étant pas loin et les routes sont bonnes. Et pourquoi ne pas recruter l'effectif marin à Bouzedjar et des alentours ?» a rétorqué le ministre à son directeur de wilaya. Hors du port, le directeur des travaux publics a informé Smaïl Mimoun sur l'épi qui vient d'être réalisé à quelques encablures de l'entrée de façon à ce que le plan d'eau ne soit pas dragué tous les cinq ans. Des épis à réaliser L'épi réalisé pour 39 millions de DA a déjà commencé a retenir le sable que la houle entraîne, grossissant la plage de Bouzedjar. Les travaux de réalisation d'un second épi doivent être lancés sous peu à 300 m du premier. Enfin, toujours à Bouzedjar, un sardiner de 18 m, construit avec un taux d'intégration de 70% à Oran, a été livré à un armateur. Le ministre a saisi l'occasion pour indiquer au constructeur qu'à l'avenir, l'aide de l'Etat n'ira qu'à l'armateur qui achètera algérien. À Sbiat, sur l'autre versant de la montagne qui surplombe Bouzdjar, Smaïl Mimoun a posé la première pierre d'une ferme aquacole qui devra être opérationnelle dans 18 mois. Edifiée sur 3,5 ha pour un investissement de 740 millions de DA dont une subvention de 350 millions et un prêt bancaire de 314 millions, elle doit produire 1000 T de poisson et offrir 107 postes de travail. Le poisson élevé est le maigre. À Beni Saf, le visiteur a pris connaissance de l'état d'avancement des travaux d'aménagement que connaît le port. Il a rendu visite à l'école de pêche où en quelques mois, une nouvelle directrice y a fait des prodiges. À Oulhaça, le projet de la ferme aquacole sur Rachgoun rive gauche dont les travaux sont à 75% d'avancement, ont nécessité l'intervention de pas moins de 15 entreprises. L'entrée en production est prévue dans cinq mois sur les 64 bassins de grossissement et 50 de pré grossissement pour une production de 700 à 1000 T de loup de mer et de dorade. 60 emplois directes et 80 autres indirects seront crées.