M.Talhi, directeur de ce secteur au niveau de la wilaya de Constantine, s'est déclaré prêt à relever le double challenge qui l'attend. En d'autres termes, il s'agit de satisfaire à toute demande de formation et répondre ainsi aux exigences formulées expressément par la plus haute instance de la formation et de l'enseignement professionnels. En parallèle, le défi sera également d'inverser complètement la tendance qui tendait jusque-là à accorder un espace de 80% aux emplois de bureau contre seulement 20% aux métiers manuels. Un objectif presque atteint, selon le premier responsable de ce secteur, qui estime actuellement à 65% la part réservée aux métiers manuels, 15% aux différentes filières de l'informatique et seulement 20% aux formations débouchant sur les emplois de bureau. A partir de ce postulat, les chiffres fournis par la tutelle font état de 2840 places pédagogiques proposées en formation dite résidentielle, à savoir une formation offerte au sein même des CFPA et des instituts répartis à travers la wilaya. En outre, 2135 places pédagogiques s'offrent aux élèves inscrits en apprentissage, avec de larges possibilités de doubler les effectifs via le système des ateliers et des chantiers école, proposés par un certain nombre d'entreprises de la région. Au chapitre des cursus offerts par les cours du soir et qui sont proposés à des travailleurs indisponibles en cours de journée, ce canevas prévoit, d'après cette même source d'information, 600 places pédagogiques, et ce, en sus des larges perspectives offertes par la formation conventionnée qui recèle de grandes opportunités favorisant la promotion des travailleurs à travers une formule de formation continue. A quelques variantes près, la formation à distance, envisagée par la direction de la formation et l'enseignement professionnel, vise les mêmes objectifs avec un effectif estimé à 2000 places pédagogiques. Un découpage où la femme au foyer et la femme rurale trouvent un espace adéquat avec 600 postes ouverts dans les filières du textile, arts ménagers, coiffure, broderie, couture, etc. L'assurance d'une formation qualifiante s'offre aussi à la gent féminine ayant le niveau requis, et ce, dans les créneaux relevant des industries électroniques, mécaniques et du BTPH et qui étaient par le passé la chasse gardée de la gent masculine. Le responsable de ce secteur annonce, par ailleurs, l'ouverture de sept nouvelles filières qui seront opérationnelles dès cette rentrée, a-t-il affirmé. Il s'agit en l'occurrence des métiers liés au petit élevage, à l'électrobobinage, à l'installation sanitaire et gaz, à la reluire industrielle dans les arts graphiques, au montage et à la réparation de lunetterie, à l'exploitation et au montage des équipements énergétiques et, enfin, à la ferronnerie d'art qui devrait, à travers ce cursus, redonner du tonus à un secteur à l'agonie depuis la disparition des quelques artisans qui excellaient jadis dans cet art, dont les vestiges ornent toujours avec panache quelques demeures parmi les plus anciennes du Vieux-Rocher. Cette spécialité sera proposée essentiellement au CFPA Kitouni Rabah, domicilié dans la localité de Hamma Bouziane. Situé en aval et à une quinzaine de kilomètres de Constantine, ce centre offre également des possibilités de formation en horticulture et en menuiserie métallique. De son côté, le CFPA, sis à la zone industrielle Palma, n'est pas en reste, notamment au regard de l'éventail de ses spécialités, à l'exemple de l'exploitation et la maintenance des équipements énergétiques. Au registre des instituts supérieurs de formation, les INSFP d'El Khroub et de Mansourah semblent cristalliser autour d'eux l'attention de nombreux postulants réunissant les critères de niveau, exigés pour y accéder. Ils offrent, entres autres créneaux, la possibilité de décrocher un diplôme de technicien ou de technicien supérieur dans des spécialités aussi diverses que la maintenance en technologie biomédicale, le montage et la maintenance des installations électriques, électroniques et frigorifiques ainsi que l'engineering.