L'atout de la route nationale semble inciter de plus en plus de chômeurs à se reconvertir en commerçants ambulants. Après les marchands de fruits, qui semblent avoir eu une activité juteuse depuis six ou sept ans, d'autres étals en produits maraîchers sont improvisés d'un côté de la RN5, non loin du carrefour appelé communément la SAS. Sur l'accotement en ce moment où on observe des flaques d'eau et de la boue partout cela n'empêche pas les clients potentiels de faire leur halte pour faire leurs emplettes. Devant des camionnettes ou des camions pleins à craquer de marchandises, on étale comme on peut de la pomme de terre, de l'oignon et autres légumes dont ont besoin les ménages pour subvenir à leurs besoins alimentaires quotidiens. Quant aux prix pratiqués, ils sont toujours concurrentiels par rapport aux boutiques qui vendent les fruits et légumes. Les marchands ambulants font toujours un rabais sur le prix de détail du kilo, sachant qu'ils écoulent d'importantes quantités quotidiennement. Donc cette stratégie, assimilée par les commerçants réguliers à une concurrence déloyale, semble donner satisfaction et aux marchands informels et aux clients passagers qui trouvent là une aubaine pour faire quelques économies et prémunir leur porte-monnaie durement mis à mal par une inflation restée de tout temps insatiable. D'ailleurs sur tout l'axe de la route qui traverse l'agglomération de Chorfa d'autres commerces similaires ont poussé comme des bourgeons. Vendre des fruits et des légumes semble en vogue et intéresser de plus en plus de commerçants quel que soit leur statut initial. Apparemment ça a l'air d'être des produits de consommation très sollicités. De plus, l'activité présente un avantage de taille par rapport à la pratique du commerce d'alimentation générale : les marchands ne font pas de crédit aux clients. On peut déplorer toutefois l'exiguïté de la route dénuée de trottoirs et les risques encourus par les automobilistes à chaque fois qu'ils s'y arrêtent en quête d'une provision.