Les responsables du livre Guinness des records étaient présents pour homologuer ce record du plus long vol commercial. Le capitaine Suzanna Darcy-Hennemann, l'un des pilotes, a indiqué que «le gros- porteur avait encore l'équivalent de deux heures de vol en carburant à l'atterrissage». Le précédent record du plus long vol non-stop était déjà détenu par Boeing depuis 1989, lorsqu'un B747-400 avait relié Londres à Sydney et parcouru quelque 17 000 km. Dans le cadre de la guerre commerciale que le constructeur livre à Airbus, cette décision pourrait bien augmenter l'impact de sa performance. La concurrence aiguë entre Boeing et Airbus est relancée. Le Boeing 777 est une riposte à l'A380 qui est un avion de grande taille (24,19 m de hauteur) comparé aux appareils classiques. Il illustre la capacité d'innovation des Européens dans les techniques de pointe et leur volonté politique d'aller de l'avant. La stratégie commerciale d'Airbus est clairement le transport de masse à l'inverse de Boeing qui s'est lancé dans des projets privilégiant les appareils destinés aux liaisons «point à point» (liaisons directes) entre les villes, alors qu'Airbus mise sur l'essor des hubs (les grandes plate-formes aéroportuaires d'échanges) qui se sont développées depuis dix ans. Les hubs permettent d'attirer les clients vers la compagnie qui y est basée pour plusieurs raisons, notamment la diversité de l'offre et les fréquences plus nombreuses. En général, l'activité de la compagnie basée représente plus de 50% du trafic de l'aéroport. C'est le cas à Roissy Charles-de-Gaulle pour Air France et Skyteam, à Heathrow pour British Airways et Oneworld et à Francfort pour Lufthansa et Star Alliance.