Le transport aérien est un secteur en pleine mutation. Le nombre de passagers augmente de façon significative au moment où les compagnies se regroupent dans des alliances qui ont modifié assez rapidement le paysage aéronautique mondial. Il a connu une croissance dès les années 1960, dont le rythme est supérieur à celui de l'économie mondiale. De 1990 à 2003, le trafic a augmenté en moyenne de 2,7% par an en nombre de passagers et de 2,8% par an en nombre de vols. En 2003, ce marché porteur a transporté 1,7 milliard de passagers dans le monde. L'alliance qui vise à la fois l'économie d'échelle et la réduction des coûts s'impose comme une réponse stratégique au défi de la mondialisation dans un contexte général encore marqué par l'intervention gouvernementale. Dans un marché hautement concurrentiel, les compagnies s'organisent. Des modèles d'avions très sophistiqués sont développés. Si les alliances commerciales permettent une expansion rapide, elles ont entraîné une remontée du prix des billets. Le mouvement de concentration touche l'industrie aérospatiale. Deux grands ensembles assurent, seuls au monde, la construction d'avions de ligne de plus de 100 places : Boeing aux Etats-Unis - qui s'efforce d'avoir des relations exclusives avec les plus grands transporteurs américains - et Airbus dont le siège social se trouve à Toulouse et qui tire profit des compétences et de la productivité hors pair de 16 sites en France, en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. La rivalité entre Airbus et Boeing s'est illustrée encore un peu plus au Salon du Bourget. Boeing envisage le lancement d'une nouvelle version allongée de son gros porteur B747, cet appareil se présenterait en concurrent du très gros porteur A380 d'Airbus, d'une capacité de 555 passagers. Airbus mise gros sur son A380. Le groupe est parti d'un constat simple, celui de l'évolution du transport aérien sur les 30 à 50 prochaines années. Deux tendances lourdes se dessinent. D'une part, la profusion des liaisons directes entre escales peu denses et, d'autre part, l'intensification des vols longue distance via les hubs (plate-formes aéroportuaires) des grandes mégalopoles (Heathrow à Londres, Roissy-Charles-de-Gaulle et Francfort). Si les constructeurs sortent le grand jeu, c'est qu'il y a un enjeu fondamental. Le transport aérien de passagers, affirment les spécialistes de l'aérien, a doublé au cours des deux dernières décennies. Après avoir été rudement secoué par les attentats du 11 septembre, le secteur a repris de l'altitude. Le transport a constitué un facteur du mouvement de mondialisation grâce aux progrès techniques qui ont permis un confort et une rapidité croissante des échanges. La baisse des coûts de transport (tarifs) a favorisé également l'expansion du transport aérien qui se sent pousser des ailes. Face à la concurrence et à la déréglementation de plus en plus présentes, on assiste, par le système des alliances et des rachats, à la création de pôles de compagnies. Sur ce principe, avec British Airways, Lufthansa et le groupe Air France-KLM, l'Europe compte alors trois mégacompagnies pesant chacune plus de 30 millions de passagers/an. A elle seule, Lufthansa et ses partenaires contrôlent 19% du trafic mondial passagers. Méga compagnies Par ailleurs, il est à signaler que les gouvernements ont poussé à la privatisation pour que les aéroports s'adaptent aux besoins des trafics aériens et allègent le financement par l'Etat d'équipements qui sont de plus en plus lourds. Les aéroports deviennent ainsi des vraies villes. Les voyageurs y trouvent de tout : business center hyperéquipés, surfaces commerciales, fast-foods, librairies et médiathèques. Au XXIe siècle, les aéroports seront confrontés à d'importants défis attribuables à de nouvelles technologies, à des avions plus gros et plus rapides ainsi qu'à un accroissement du nombre des voyageurs. Le transport est à la fois la cause et l'effet de la croissance du tourisme. D'abord, l'amélioration des services a stimulé le tourisme et son expansion a stimulé à son tour le transport. Le transport aérien demeure le mode principal du tourisme international. Ce mode de transport a révolutionné l'aspect géographique des distances : les régions les plus éloignées sont désormais accessibles en peu de temps. Un quelconque voyage autour du monde peut dès lors se mesurer en termes d'heures de vol. Avec des avions à réaction pouvant atteindre des vitesses de 1950 km/h, le tourisme international n'est désormais plus synonyme d'aventure exotique. La classe d'affaires compte parmi les grands usagers du transport aérien. En Algérie, le transport constitue le point faible de l'organisation touristique. Les autorités oublient trop souvent d'intégrer une réflexion sur le déplacement, pour ne s'intéresser qu'au touriste en séjour. Pour cause de fusion, d'absorption ou de faillite, plusieurs compagnies aériennes ont disparu depuis l'année 2000 telles que Air Littoral, Aeris, Air Lib, Air Afrique et Khalifa Airways.