Les abonnés à Internet n'ont pas la garantie d'une bonne connexion. Payer la prestation à l'avance, comme exigé par le contrat, n'« oblige » pas les opérateurs à fournir une bonne prestation. Au-delà de l'utilisation ou non par l'utilisateur de son abonnement, du moment qu'il y a un contrat auquel doit se conformer le fournisseur d'accès, la prestation doit être irréprochable. Ce n'est guère le cas avec des perturbations répétées qui obligent l'utilisateur à attendre souvent plusieurs minutes, sinon des heures. La connexion est médiocre et les téléchargements ne sont plus possibles, surtout avec la panne ayant affecté récemment Algérie Télécom (AT) qui parle, doctement, sans trop convaincre, de « la rupture d'un câble sous-marin de la fibre optique reliant l'Algérie au réseau international ». Ce problème est encore « mal supporté » quand il s'agit des professionnels comme les gérants de cybercafés qui se trouvent fortement pénalisés et contraints, souvent, de mettre la clé sous le paillasson. D'aucuns affirment que si les fournisseurs d'accès à Internet n'assurent pas la prestation, pourquoi il ne se décident pas à « copier » sur les opérateurs de téléphonie mobile qui n'obligent le client à payer que ce qu'ils ont « consommé ». Les prestations sont tellement médiocres que même la direction de campagne du candidat Bouteflika aurait décidé d'héberger son site à l'étranger et non pas chez AT, Djawab en l'occurrence. « C'est la preuve que nos officiels, s'il ne partent pas se soigner ailleurs, font héberger leur site à l'étranger. Point de patriotisme », souligne un abonné frustré par une connexion « débilitante ». Et l'on trouvera toujours ces mêmes autorités chargées de « promouvoir » ce secteur se targuer de voir le nombre d'internautes augmenter, parallèlement au débit. Au ministère des Technologies de l'information et de la communication, l'on nous a affirmé que le nombre d'internautes est passé de 10 000 en 1991 à 4 millions en septembre 2007. Au ministère, l'on ne cesse de qualifier d'« exceptionnels » les résultats obtenus en matière de connexion à Internet en Algérie, comparativement à ceux enregistrés dans les pays voisins. Eternelle rengaine sur nos voisins qui « sont à la traîne ». Une volonté est affichée de généraliser l'accès au haut débit. Le nombre de connexions au haut débit ne dépasse pas les 200 000. Ce chiffre devrait grimper à 3 millions d'abonnés ADSL à l'horizon 2010. Ce ne sera guère le cas.