Le conflit qui oppose Algérie Télécom à l'établissement de l'enseignement professionnel à distance (Eepad) va connaître définitivement son épilogue. Selon une source proche du provider privé, «une assemblée générale sera tenue aujourd'hui. Entre le ministère de la Poste et des Technologies de la communication, Algérie Télécom et nousmêmes pour trouver une solution définitive pour le problème de connexion Internet et celui du non-paiement des dette». En effet, suite au non-payement des dettes antérieures, Algérie Télécom a procédé, encore une fois et cela depuis mardi dernier, à l'interruption de l'accès à Internet à l'Eepad. Les trois parties arriveront-elles à trouver une solution à un problème qui dure depuis plus de six mois ? «De notre côté, on va soumettre des propositions au ministère pour défendre les intérêts de notre entreprise, relatifs à la réduction de 50% des prix de connexion à Internet, qu'on considère comme une entrave au décret exécutif qui définit les modalités d'application et comme concurrence déloyale», a ajouté la même source. Pour ce représentant du provider privé, ce problème «n'est plus une affaire de paiement, mais une affaire globale à l'égard de l'Eepad» Du côté d'Algérie Télécom, le problème réside uniquement dans la maison de l'Eepad. La principale discorde entre le fournisseur et le client demeure dans le non-paiement des dettes. «On ne peut pas assister une entreprise endettée jusqu'au cou et qui ne n'honore pas ses promesses et ses engagements », a affirmé une source proche d'Algérie Télécom. Les dettes de l'Eepad se sont amplifiées, passant, selon notre source, de 2,4 milliards de dinars à 3,5 milliards de dinars. «Si on continue dans la même stratégie, on risque de détruire une entreprise qui, sur le plan des prestations de services, fait jusqu'à présent du bon travail». Pour ce qui est des abonnés de l'Eepad, qui sont pris en otage et qui sont également les premières victimes de ce litige, sans donner trop de détails sur leur avenir, «Algérie Télécom a tous les moyens de prendre en charge les abonnés ». Notre source a tenu à les tranquilliser, «tout se réglera, ce n'est qu'une question de temps». Pour rappel, c'est la deuxième fois qu'Algérie Télécom décide de rompre le contrat d'accès au réseau Internet à l'établissement Eepad. La première fois remonte au mois de mai dernier pour cause de non-payement de redevances estimées à un milliard six cent millions de centimes. Au mois de juin dernier, Algérie Télécom avait rétabli la connexion pour Eepad sur ordre du ministre lui-même, justifiant alors cela par les besoins des clients estimés à 40.000 abonnés à Internet et d'un grand nombre d'entreprises publiques et privées que fournit Eepad.